Un partenariat innovant entre le parquet de Nantes et des associations sportives va permettre d’accueillir dans des clubs des personnes condamnées à une peine de travail.
Alors que la Nouvelle-Aquitaine a présenté un dispositif luttant contre les violences dans le sport, les Pays de la Loire révèlent la création d’un projet d’insertion. Dans un communiqué publié le 23 septembre dernier, la Région annonce le lancement d’un partenariat entre le parquet de Nantes et des associations sportives. Une première en France.
La pratique d’une activité sportive n’engendre pas que des bénéfices physiques aux pratiquants. Bien plus que des efforts physiques, il s’agit avant tout de bien-être psychologique et d’insertion sociale. “Le sport est un levier puissant d’éducation, de dépassement de soi et d’intégration au sein de la société. Il est un vecteur de réinsertion reconnu dont le déploiement peut être davantage amplifié”, est-il indiqué dans le communiqué.
“Un acte fort pour agir ensemble dans l’intérêt général”
C’est pourquoi la présidente de la Région Pays de la Loire, Christelle Morançais, a pensé à créer un dispositif liant le parquet de Nantes, des personnes condamnées à une peine de travail non rémunérée et des associations sportives. “Je suis convaincue que lutter efficacement contre les incivilités et la petite délinquance passe par des peines alternatives rapides, concrètes et réparatrices, explique-t-elle. J’ai souhaité associer la région à cette expérimentation innovante du procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, afin de développer dans les clubs sportifs l’accueil de personnes condamnées à une peine de travail non rémunéré (TNR). Cette convention entre une collectivité, le parquet et le monde sportif est un acte fort pour agir ensemble dans l’intérêt général”. En pratique, dans une démarche incitative, la Région attribuera un bonus dans l’affectation de ses aides aux associations sportives qui s’engagent dans ce dispositif.
Aux côtés du procureur de la République de Nantes, de la Région, du CROS et du CNOS, les ligues régionales de football, de rugby et de basket sont les premières à signer cette convention. D’autres ligues régionales et comités départementaux sportifs volontaires ont vocation à rejoindre cette expérimentation, qui pourrait s’étendre par la suite au-delà du ressort du Tribunal judiciaire de Nantes.