Le sport au service de l’épanouissement des élèves à Aubenas

Lycée Polyvalent Jules Froment d'Aubenas

Le 2 avril prochain, le Lycée Polyvalent Jules Froment d’Aubenas organise un événement sportif regroupant 50 élèves de primaire. Une classe de dix lycéens va réaliser un reportage sur cet événement, permettant la réalisation d’un journal.

Du côté d’Aubenas, au cœur Lycée Polyvalent Jules Froment, Amandine Ferreri est une enseignante qui a le sourire. Le 2 avril prochain, l’établissement met en place un événement sportif… né d’un projet pas comme les autres. « Tout est parti du travail mené avec ma classe de Cap. C’est une classe qui regroupe 10 élèves, en grande difficulté scolaire », raconte Amandine Ferreri. « On a réfléchi au fait de créer un petit journal avec eux. Quand le début de l’année est arrivé et qu’on a fait cette proposition à la classe, tout tournait autour du sport. Ils n’arrivaient pas à sortir du sport. On s’est dit qu’on ne pourrait pas construire un journal uniquement avec leur culture sportive, qui était quand même assez restreinte. Nous avons donc eu l’idée de proposer à des écoles du bassin d’Aubenas, autour de notre lycée, de créer un événement sportif, pour ensuite écrire un journal lié à cet événement. »

Un projet un peu fou qui a rapidement séduit les établissements contactés. « Nous ne sommes pas allés chercher bien loin, nous avons une petite école privée qui est juste à côté de notre établissement », assure l’enseignante. « J’ai pris les devants. J’avais le projet en tête, j’ai donc rencontré les maîtresses pour leur faire cette proposition. C’était avant les vacances de la Toussaint. Nous avons eu une réponse positive concernant une classe de CE2-CE1 de 25 élèves. Dans notre idée, ce n’était pas suffisant, nous avons donc pris contact avec une autre école du bassin d’Aubenas, qui a accepté de mobiliser l’une de ses classes. Nous aurons donc un total de 50 élèves pour cet événement sportif. »

« Un projet qui permet de travailler sur de nombreuses thématiques »

Mais ce fameux événement du 2 avril, en quoi va-t-il consister ? « Nous avons travaillé dessus avec les élèves, il y a plein de choses auxquelles on devait réfléchir et ça a vraiment pris forme après les vacances de Noël », souligne Amandine Ferreri. « Au total, il y aura 5 ateliers sportifs proposés : football, handball, parcours du combattant, course d’orientation, et musique et chant. » Une journée autour de laquelle un reportage va donc être effectué par les élèves de la classe Cap du Lycée Jules Froment. « On a travaillé sur le portrait, sur l’interview, le projet permet de travailler plusieurs aspects du programme de français, d’enseignement professionnel, etc. On travaille deux fois par semaine sur ce projet. »

Avec, et c’est la principale satisfaction de ce projet alors que l’événement n’a pas encore eu lieu, des progrès concrets au rendez-vous. « Comme je le disais, ce sont des élèves qui ont d’importantes difficultés scolaires, mais aussi parfois des problèmes de comportement », confie Amandine Ferreri. « Le fait de mettre en place un tel projet, c’est un vrai plus pour eux. Face à des enfants, ils savent qu’ils vont devoir bien se tenir et faire attention à leur vocabulaire. Ils ont réfléchi à des règles du jeu pour leur proposer des choses adaptées. Ils vont essayer de démarcher des commerces autour du lycée pour financer un petit goûter. Ils travaillent leur relationnel, leur savoir-être, leur communication orale, ils ont par exemple créé des petites cartes de visite, ils réfléchissent à tout ce qui peut être mis en place. On a réfléchi aussi au conflit, si jamais des enfants venaient à se disputer, comment on doit réagir… c’est vraiment un projet qui permet de travailler sur de nombreuses thématiques. »

« Plus de motivation et d’investissement de la part des élèves »

Le type d’idée que l’enseignante aimerait voir se pérenniser. « Quand on arrive à associer nos enseignements à des projets, ça donne quand même un peu plus de motivation et d’investissement de la part des élèves. Après, à l’avenir, pourquoi pas envisager un plus gros projet. Ce serait quelque chose que j’aimerais refaire l’année prochaine, pourquoi pas sur la base d’un plus gros événement. » En attendant, place au 2 avril… et à la construction du journal, jusqu’à la fin de l’année scolaire. « Le montage du journal va vraiment durer jusqu’à la fin de l’année, jusqu’à ce que les élèves partent en stage », confie Amandine Ferreri. « On aimerait pouvoir l’imprimer à quelques exemplaires, le diffuser, mais aussi retourner à l’école pour le présenter aux enfants et leur montrer qu’ils ont été vraiment acteurs de ce projet. »

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