C’est parti pour trois mois d’élections et de bouleversements potentiels au sein d’une trentaine de fédérations sportives, olympiques ou pas. Aujourd’hui, l’heure du vote a sonné pour la Fédération Française du Sport Automobile. SPORTMAG pose le cadre.
Contexte
Après la démission de Jacques Régis en 2007 et quatre mandats successifs à la tête de la Fédération Française du Sport Automobile, Nicolas Deschaux n’est pas allé au terme de sa dernière mission. Comme annoncé début 2024, l’ancien président a préféré quitter ses fonctions pour s’en aller prendre la direction du Circuit Paul Ricard. Adoubé par le président sortant, c’est donc sans surprise que le Secrétaire général d’alors et Président de la Ligue Ile-de-France, Pierre Gosselin, a été élu président par intérim le 26 juin dernier par le Comité directeur de la FFSA.
Une élection qui a eu le mérite de stabiliser une fédération dont certains disaient qu’elle n’avait plus vraiment de pilote à bord. Et en moins de trois mois, force est de constater que cet inconditionnel de la marque Porsche semble avoir fait l’unanimité autour de lui, comme en témoigne l’absence de tout rival ou de liste d’opposition en vue de l’Assemblée générale élective de ce mercredi 9 octobre, qui se tiendra au siège du Comité olympique français (CNOSF) à Paris.
Le président sortant
Pierre Gosselin est l’une des figures du sport automobile français depuis plusieurs décennies. Petit-fils d’un collectionneur automobile, l’actuel président intérimaire de la FFSA a été bercé par les sports mécaniques dès son plus jeune âge. Après s’être essayé à la compétition (il a tenté le Volant Elf), il s’est vite garé sur le bas-côté, préférant évoluer dans les directions de course et collèges de commissaires.
Véritable passionné, il connaît tous les rouages du sport auto, lui qui cumule toujours le poste de Président de la Ligue Sport Automobile d’Ile-de-France, après avoir notamment participé à l’organisation des Grands-Prix de France, dirigé l’E-Prix de Paris, et été co-instigateur de la Formulec, devenue depuis la Formule E, le championnat réservé aux monoplaces électriques.
Les adversaires à suivre
Personne ne se présentera face à Pierre Gosselin, aucune liste n’ayant été déposée. C’est donc un scrutin secret à un tour, sans enjeu présidentiel ni suspense « insoutenable », qui attend la Fédération Française du Sport Automobile, assurée que son président intérimaire actuel puisse débuter son vrai mandat de quatre ans. Et y apposer sa patte. Légitime et issu du sérail, ce grand fan de compétitions historiques et de voitures anciennes est considéré comme « le parfait trait d’union » entre le passé, le présent et le futur.
Les enjeux
Malgré quelques voix discordantes qui peinent ou n’osent s’exprimer en coulisses, le bilan de la FFSA est plutôt positif, pour ne pas dire radieux comparé à d’autres fédérations pour qui les enjeux des élections fédérales à venir seront autrement plus bouillonnants. Le sport automobile français ainsi que le karting français se portent bien, ses championnats nationaux tournent à plein régime, la féminisation de sa filière se poursuit, la détection produit toujours autant de pépites, le nombre de licenciés (environ 46.000) est au beau fixe tandis que la vitrine du haut niveau continue de performer sur tous les fronts.
Gérald Mathieu