Le 13 septembre 2017, la France obtenait l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, suivi de l’organisation de la coupe du monde de Rugby de 2023. Un an après, le monde sportif français a grise mine et traverse une crise profonde.
Le modèle sportif français est à bout de souffle. C’est pourquoi Michel Savin, Président du groupe d’études sur les pratiques sportives et les grands évènements
sportifs du Sénat, partage pleinement l’objectif de modernisation : « Je suis favorable à la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance du sport en France associant l’ensemble des acteurs. Le sport amateur et le sport de haut-niveau doivent connaitre un nouvel élan, tant dans la perspective de Paris 2024 que dans celle de la promotion du sport dans toute la société ».
Cependant, le sénateur de l’Isère regrette les annonces du gouvernement des derniers jours : « Après avoir connu une baisse de 7% en 2018, le budget des Sports serait amputé de 6,2% en 2019. Dans le même temps, on annonce la suppression de 1 600 CTS; puis finalement leur transfert vers les fédérations et les collectivités. Tout ceci n’est pas sérieux ».
Michel Savin dénonce la méthode utilisée par le Gouvernement : « Il faut d’abord définir les objectifs et les ambitions du sport français pour les prochaines décennies et ensuite fixer les moyens à attribuer. La question centrale est de savoir ce que l’on veut faire, où l’on veut aller et avec qui, avant de se poser la question des moyens humains et financiers ». Il ajoute : « Le gouvernement fait les choses à l’envers, encore une fois. Pire, il envisage de faire porter de nouvelles charges aux collectivités, qui n’ont pas les moyens de les assurer, ou aux fédérations qui sont déjà en difficultés ».
Assurant que la majorité sénatoriale prendra toutes ses responsabilités dans les futurs débats, Michel Savin conclut : « Les débats budgétaires seront déterminants pour le futur du sport français. Notre majorité s’engagera pleinement, comme elle l’a déjà fait lors du budget précédent, sans être malheureusement écoutée par le gouvernement. Nous aiderons la ministre autant que nous le pourrons pour lui éviter de boire la tasse ».