Le sport santé pilier de la vision de la MGEN

La Mutuelle générale de l’Éducation nationale (MGEN) est un acteur de la promotion du sport santé en France, grâce notamment à ses sections départementales qui multiplient les actions de terrain au plus près des adhérents. Tour d’horizon des actions avec le président du groupe MGEN, Roland Berthilier.

Quelles actions la MGEN met-elle en place pour favoriser la pratique d’activités physiques et sportives ?
Au-delà des sportifs de haut niveau qui conseillent et partagent nos valeurs, nous nous investissons dans le sport à plusieurs échelles, du plus jeune âge jusqu’aux clubs santé séniors pour nos aînés. Nous soutenons de nombreux acteurs du sport scolaire et de l’éducation populaire, comme l’UFOLEP, l’EPGV, l’UNSS ou l’USEP, accessibles aux enfants comme aux enseignants. On sous-estime trop souvent le rôle structurant de l’École pour notre société, mais au travers des enfants, ce sont des familles et les personnels éducatifs que nous pouvons sensibiliser et accompagner.
 
De quelle manière la promotion de ces actions est faite sur tout le territoire français ?
Nos militants réalisent de nombreuses actions de prévention par le sport dans l’ensemble de nos sections départementales, en métropole comme en outre-mer, au plus proche de nos adhérents. C’est souvent à leur échelle, à la faveur des rencontres avec les acteurs de terrain, municipalités, clubs, associations, que naissent des actions concrètes et de nouveaux partenariats.
 
Sur quels dispositifs la MGEN est-elle également engagée ?
Notre promotion de l’activité physique et sportive repose en partie sur nos partenariats, avec des structures spécialisées dans le Sport Santé, dont l’établissement Mon Stade qui vient d’être labellisé Maison Sport Santé. Nous collaborons avec d’autres structures qui sont également labellisées ou amenées à le devenir. Nous travaillons également avec des Universités, des collectivités ou encore avec les pouvoirs publics sur l’accès à la pratique pour tous. Nous promouvons depuis de nombreuses années les valeurs de l’olympisme et d’égalité dans la pratique d’activités physiques et sportives. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 sont un objectif en soi. Nous nous sommes donc naturellement engagés autour du projet Génération 2024 et de l’héritage des Jeux. Nous travaillons avec plusieurs rectorats et de nombreux acteurs de l’éducation populaire sur ce projet.
 

« Nous expérimentons déjà le sport sur ordonnance »

Que peut apporter une mutuelle comme la vôtre pour favoriser le développement du sport santé ?
Une mutuelle doit proposer plus que de simples produits d’assurance. Avec le sport santé, nous souhaitons offrir des alternatives novatrices et de nouvelles formes d’accompagnement à nos adhérents. Le sport santé s’inscrit dans notre vision globale de la santé. Le sport est un moyen de prévention active que nous mettons en place dès l’école et jusqu’à la retraite. Nous investissons en particulier dans l’activité physique adaptée (APA) et soutenons les initiatives qui permettent son développement. Le sport dispose en effet d’importants attraits en termes de santé, aussi bien physique que psychique. En matière de prévention, c’est désormais un acquis partagé. Mais le sport est bien plus que cela. Je prends souvent l’exemple du cancer du sein. La pratique sportive après traitement fait chuter de 30% le risque de récidive. C’est le type d’exemple qui doit être inspirant. Il nous faut aujourd’hui avancer sur la reconnaissance du sport comme alternative à certaines réponses médicamenteuses coûteuses et non sans effets secondaires. C’est l’un des engagements de la MGEN. À ce sujet, la reconnaissance de la pratique sportive dans l’accompagnement post-cancer permise par la loi de financement de la Sécurité sociale 2020 est une avancée majeure, mais nous attendons toujours son application concrète. La balle est dans le camp du gouvernement ! Le débat autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 sera l’occasion pour le groupe VYV d’affirmer et conforter cette avancée en proposant d’aller plus loin dans cette reconnaissance en l’étendant aux diabétiques de type 2 et aux personnes souffrant d’hypertension artérielle. Ce sujet est majeur, des acteurs politiques se mobilisent, nous nous engageons également en tant qu’opérateurs et acteurs.
 
Comment la MGEN s’implique-t-elle dans le déploiement du sport sur ordonnance en France ?
Nous travaillons au sein du groupe VYV sur des chantiers relatifs au sport santé et à des accompagnements au service des adhérents. Nous allons lancer un nouveau dispositif de sport sur ordonnance. Il sera proposé aux adhérents de la MGEN souffrant d’une affection de longue durée de moins de 3 ans. Nous devrions pouvoir être au rendez-vous des premières briques du service à la fin de l’année, puis avec un dispositif complet en 2021. Nous devrons nous appuyer sur un réseau de partenaires capables de mettre en place une activité physique adaptée. Nous expérimentons d’ores et déjà le sport sur ordonnance dans certains de nos établissements de santé. Pour exemple, notre établissement de soins de suite et de réadaptation de La Ménaudière (41) a ouvert des activités de sport sur ordonnance (gym adaptée et balnéothérapie) dès la rentrée de septembre 2020 pour des patients atteins de pathologies chroniques. Ces activités sont encadrées par un éducateur d’activité physique adaptée et en lien régulier avec le médecin traitant des patients.
 

Comment les actions de sport santé vont-elles être adaptées à la situation sanitaire actuelle ?
Durant le confinement, nous avons adapté certains de nos services pour les mettre à disposition du public sous format digitale, comme Vivoptim, pour être plus accessible. Avec nos partenaires, nous avons diffusé des fiches pratiques d’exercices, pour pouvoir maintenir une activité physique à domicile, même dans un espace restreint. Nous avons donc développé une certaine expertise et sommes prêts à affronter l’avenir même si comme beaucoup, nous restons dans l’expectative. Si le sport en milieu scolaire est particulièrement sensible à la crise sanitaire et à la fermeture éventuelle d’établissements, je pense également aux activités des clubs, associations et au sport professionnel. Les enjeux de santé sont majeurs, les enjeux économiques sont aussi importants.
 
Vous êtes partenaire sur les dispositifs Maison Sport Santé et Génération 2024. Quel est votre rôle exactement ?
Notre promotion de l’activité physique et sportive repose en partie sur nos partenariats, avec des structures spécialisées dans le Sport Santé, dont Mon Stade qui vient d’être labellisé « Maison Sport Santé ». Nous collaborons avec d’autres structures qui sont également labellisées ou amenées à le devenir. Nous travaillons également avec des Universités, des collectivités ou encore avec les pouvoirs publics sur l’accès à la pratique pour tous. Nous promouvons depuis de nombreuses années les valeurs de l’olympisme et d’égalité dans la pratique d’activités physiques et sportives. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 sont un objectif en soi. Nous nous sommes donc naturellement engagés autour du projet « Génération 2024 » et de l’héritage des Jeux. Nous travaillons avec plusieurs rectorats et de nombreux acteurs de l’éducation populaire sur ce projet.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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