Le stade Robert-Poirier fer de lance olympique de l’Ille-et-Vilaine

Le stade d’athlétisme Robert-Poirier, porté par le Département de l’Ille-et-Vilaine, a reçu le label Centre de préparation aux Jeux. Frédéric Bourcier, vice-président en charge des sports au Département, veut profiter de cette occasion pour mobiliser le territoire et toute la Bretagne autour du sport.

Pouvez-vous présenter le stade Robert-Poirier qui a obtenu le label de Centre de préparation aux Jeux pour l’athlétisme ?
C’est un stade d’athlétisme indoor avec une piste de 200 mètres, situé sur le campus universitaire de Rennes-Villejean. Nous avons aussi eu le label pour l’athlétisme olympique et paralympique car l’équipement est aux normes pour accueillir les personnes en situation de handicap. Depuis une douzaine d’années, le conseil départemental a mis 55 millions d’euros dans le patrimoine sportif sous forme de subventions aux intercommunalités. Le stade Robert-Poirier est l’un des rares équipements sportifs sous maîtrise d’ouvrage du Département. Sa construction entre dans la politique d’effet levier grâce au patrimoine sportif.
Quels éléments avez-vous mis en avant dans le dossier de candidature ?
Le site est en plein cœur de la ville de Rennes. L’accessibilité est maximale grâce à une ligne de métro qui ne s’arrête pas loin et la proximité de la rocade. De nombreuses infrastructures hôtelières se situent autour. Le stade d’athlétisme est couvert ce qui est un avantage face à la météo et une piste outdoor se trouve à proximité. Une salle de musculation a été aménagée dans le complexe. Autre avantage, les tribunes peuvent accueillir jusqu’à 1 000 spectateurs. On peut penser que ce n’est pas la priorité pour des athlètes qui font leur préparation olympique, mais ce n’est pas désagréable d’avoir du public. Des étrangers travaillent à Rennes, des personnes d’origines asiatiques, africaines et nous avons le consulat des États-Unis. Ce sera intéressant de créer des liens entre eux et les athlètes qui viendront s’entraîner. C’est d’autant plus possible que le stade Robert-Poirier dispose d’espaces de réception et de réunion.
 

 
Comptez-vous mobiliser tout le territoire autour de cet équipement ?
Le complexe est utilisé au quotidien par les clubs d’athlétisme locaux, par les scolaires et les étudiants. Déjà, la conception a été réalisée en concertation avec eux. Le Stade Robert-Poirier nous servira de base arrière pendant les Jeux olympiques pour accueillir des personnes qui veulent suivre les épreuves sur écran géant. Nous nous servons de cette dynamique pour mobiliser nos concitoyens, les faire s’intéresser au sport et les pousser à pratiquer.
Prévoyez-vous des améliorations sur le site ?
Le stade Robert-Poirier a été inauguré en 2015, il y a peu à refaire. Les championnats de France athlétisme indoor de l’UNSS, des compétitions universitaires, régionales et interrégionales ont déjà eu lieu dans le complexe. Nous sommes capables de gérer plusieurs disciplines en même temps et nous ne sommes pas inquiets sur notre capacité à répondre positivement aux exigences. Nous avons tout ce qu’il faut en matière de chronométrie, mais il faudrait rendre les panneaux un peu plus grands. Nous voulons aussi donner la possibilité de retransmettre les courses ou les sauts immédiatement après pour permettre aux entraîneurs et aux athlètes d’analyser toute de suite la performance.
 

 
Avez-vous déjà un plan d’action pour attirer les délégations étrangères ?
Rennes a l’atout de la proximité géographique. Paris n’est qu’à 1h25 de TGV. Nous avons le même nombre de jours d’ensoleillement et la même pluviométrie que la capitale. Mais surtout, il y a une volonté de faire de la promotion avec une approche régionale. Dès que les différentes entités ont déposé des candidatures pour devenir Centre de préparation aux Jeux, nous nous sommes mis d’accord pour ne pas faire du lobby chacun de notre côté. Certaines délégations auront une approche par sports, mais d’autres plus globales. Les équipements de l’Ille-et-Vilaine ont été labellisés pour 23 disciplines. Si on prend la Bretagne dans son intégralité, toute l’offre olympique est couverte. La Bretagne est une région bien identifiée à proximité de Paris, nous avons la qualité de vie, des capacités hôtelières et un important volet thalasso. Nous allons avancer sur cette promotion dès le 1er janvier 2021, malgré la situation sanitaire.

Propos recueillis par Leslie Mucret
Quitter la version mobile