Depuis peu, des éducateurs de l’ASPC Nîmes tennis de table font pratiquer ce sport aux patients du service de médecine physique et de réadaptation du CHU Carémeau dans le cadre du parcours de soin.
L’ASPC Nîmes tennis de table ne fait pas qu’organiser des compétitions. Depuis le mois de février, le club intervient une fois par mois à l’hôpital universitaire Carémeau de Nîmes, auprès de personnes ayant des problèmes de dos. « La ligue Occitanie de tennis de table développe un programme de sport santé et nous a choisi comme club support pour le mettre en application », explique Alain Lauféron, président de l’ASPC Nîmes tennis de table. Une convention a été signée avec le CHU, le Dr Arnaud Dupeyron et son équipe du service de médecine physique et de réadaptation.
Des fausses croyances à déconstruire
Au service de médecine physique et de réadaptation, les activités physiques font partie du parcours de soin des patients atteints de lombalgie commune chronique. Des activités de salsa, de jujitsu ou encore de volley étaient déjà proposées. « Quand on a mal au dos, on a le réflexe de se caler et de ne plus bouger, mais ce n’est pas ce qu’il faut faire. Il faut absolument bouger », explique Alain Lauféron. « Il y a beaucoup de fausses croyances à déconstruire. Une activité régulière et soutenue permet de diminuer les douleurs », confirme le Dr Arnaud Dupeyron. « Nous voulons donner envie aux patients de participer au programme avec des choses simples et ludiques. Nous avons ciblé le tennis de table, car c’est accessible et le matériel n’est pas cher. » « Il s’avère que le tennis de table est une activité ludique qui permet de bouger sans contre-indication », ajoute le président du club. « Ce sport demande une rotation peu importante et permet de travailler les appuis. » Afin d’avoir toutes les clefs pour répondre aux besoins de ce public particulier, les techniciens de l’ASPC Nîmes tennis de table ont suivi le programme Ping de la Ligue Occitanie. « Accueillir ces professionnels représentent une vraie valeur ajoutée », souligne le docteur.
Un programme amené à s’étendre
« Les patients ont vite compris qu’ils étaient capables de suivre ce programme », raconte Arnaud Dupeyron. « Dix patients ont passé les premiers tests, mais d’autres en ont entendu parler et souhaitent participer. » « Le but est qu’une fois sorti du programme de rééducation, les gens continuent une activité sportive régulière dans les clubs, pas forcément dans le tennis de table », précise Alain Lauféron. Le programme de sport santé de la Ligue Occitanie de tennis de table a de grandes chances d’être décliné au-delà du service de rééducation. « Nous avons présenté le projet au service de pathologie cardiaque du CHU », relate le président de l’ASPC Nîmes tennis de table. « Nous avons aussi fait des démonstrations au centre de rééducation du Grau-du-Roi avec le même esprit de cibler les pathologies lombaires de patients en convalescence suite à des interventions. »