Autrefois roi du court, le tennis perd-il du terrain, notamment face à l’émergence du padel ? La petite balle jaune garde la main, mais…
Le padel, sport en plein essor, semble prendre de plus en plus de place dans l’univers des sports de raquette. Ses adeptes soulignent la facilité à y prendre du plaisir, même en débutant. Un avantage indéniable par rapport au tennis. Cyril Brigaud, président du Tennis Club de Diors, le confirme : « L’attrait du padel, c’est que tu peux te faire plaisir plus rapidement qu’au tennis, c’est plus simple. C’est fait pour ceux qui cherchent à s’amuser sans une longue phase d’apprentissage technique ».
Une marge encore large
S’il connaît une belle croissance dans certaines régions, le tennis reste largement supérieur en termes de licenciés. Les sept plus grands clubs du département continuent de conserver une base solide de joueurs, malgré une légère baisse pendant la pandémie. Cyril Brigaud rappelle d’ailleurs : « Nous, à Diors il y a 17 personnes qui sont arrivés. Au Poinçonnet 32. Donc finalement, sur le département, on n’est pas si mal au niveau tennis ».
Malgré ses avantages immédiats, le padel se heurte à plusieurs obstacles. Le nombre de joueurs nécessaires pour un match — quatre en tout — complique la tâche pour organiser des parties, comparé au tennis où il suffit de deux joueurs pour une partie de simple.
Et la question des jeunes joueurs demeure cruciale. « Si tu veux qu’il y ait des jeunes, il faut qu’il y ait des personnes formées pour le faire, mais il n’y en a pas beaucoup », souligne le président du TC Diors. Le manque de visibilité du padel dans les médias et les infrastructures pour accueillir les plus jeunes freinera peut-être son adoption à long terme. Le sport en est qu’au début de son ascension, mais pour le moment, le tennis conserve son set d’avance.
Solal Polese