Découvrez l’édito de Manon Doyelle, championne de France de para-canoë.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est relativement active pour le handisport. Le Creps de Vichy se mobilise, il existe un pôle espoir escalade, le basket-ball a un club très important et, à Lyon, l’handi athlétisme a une grande place. Certains sports sont plus représentés que d’autres. Certaines pratiques outdoor ont plus de difficultés et le sport adapté n’est pas assez pris en compte. La région Auvergne-Rhône-Alpes met les moyens au niveau des infrastructures, de l’accessibilité aux sanitaires par exemple, mais la difficulté du handisport est l’accompagnement. Une personne malvoyante peut utiliser les infrastructures des valides, mais elle a besoin d’un guide. Au para-canoë, c’est la même chose… La base de mon club, Canoë kayak Lyon Oullins la Mulatière, est accessible, elle a été conçue pour ça, mais je ne peux pas porter mon bateau de cinq mètres en étant dans mon fauteuil roulant. Il me faut donc de l’aide.
Il y a une volonté indéniable d’amener le handisport à une place importante et c’est avec des événements inclusifs qu’on peut y arriver. Des associations qui organisent des évènements consultent les participants en situation de handicap. Par exemple, les organisateurs de la Foulée blanche, une course de ski nordique à Autrans, demandent des choses tout bêtes, comme mettre en place une signalétique en fonction de l’accessibilité, quel matériel est nécessaire. La Fédération française de canoë-kayak, qui gère le para-canoë, est inclusive, c’est-à-dire que les valides et athlètes handisport sont sur les mêmes compétitions, sauf les JO, et c’est bénéfique pour tout le monde. Il y a beaucoup de liens à nouer entre les para et les valides.