Découvrez l’édito de Sara Surrel, boxeuse au Saint-Fons Gerland Savate.
Je ne devrais pas le dire, mais je commence à prendre de l’âge ! J’ai 31 ans, cela fait dix ans que je suis dans le monde de la Savate en compétition. Je pense qu’il est temps de passer à autre chose, de passer le flambeau aux plus jeunes, mais aussi de me consacrer à la suite et notamment à ma vie de famille.
La Savate est un sport qui m’a apporté plein de choses, il a forgé mon caractère. Avant que je pratique, j’étais plutôt renfermée et la confiance en moi n’était pas au top. D’être seule sur un ring face à un adversaire, mais surtout face à soi-même, c’est ce qui m’a permis de grandir. J’ai appris beaucoup de choses sur moi grâce à ce sport. Sans la Savate, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui.
Les beaux souvenirs demeurent les compétitions remportées, mais je retiens aussi les moments où je me suis lâchée et j’ai combattu sans pression. Le plaisir a pour moi été un moteur dans ce sport. Quand je fais des combats où je m’amuse, c’est le top. Il y a la compétition bien sûr, mais sans plaisir à combattre, j’aurais été incapable d’aller chercher des résultats et des titres.
Ce qui est certain, c’est que même si j’arrête la pratique compétitive, je continuerai à faire du sport. Je ne peux pas passer d’un entraînement six fois par semaine à rien du tout. Je fais un peu de CrossFit, donc pourquoi pas participer à des compétitions à l’avenir…