L’édito du mois : le monde bouge

Découvrez notre édito du mois de décembre.

 
Pas toujours évident de faire une omelette sans casser les œufs ! C’est un peu le problème de notre société aujourd’hui. Tout le monde souhaite améliorer son quotidien, notre gouvernement veut faire des réformes et met à exécution son programme contre vents et marées, une partie de la population s’offusque des coups de canif dans son budget tout en déplorant l’avalanche de taxes qui dévale sur son quotidien. Une chose est certaine, l’ensemble du peuple français veut que ça change ! C’est une obligation, mais tout en respectant, en expliquant, en partageant, en formant la population. Le sport est également à la croisée des chemins, le monde professionnel et le monde amateur sont en détresse car ils n’ont jamais été préparés au « nouveau monde », comme certains le disent. Les grandes instances sportives françaises ont une responsabilité dans ce couac. L’arrivée au 1er mars 2019 de l’Agence nationale du sport, avec à sa tête Jean Castex, délégué interministériel aux Jeux olympiques et maire de Prades dans les Pyrénées-Orientales, aura la mission de coordonner les acteurs du sport (l’État, les collectivités, les fédérations et le secteur privé) dans la nouvelle organisation du sport français sous forme d’un groupement d’intérêt public. Là aussi, le mouvement sportif est inquiet, car il n’a pas été suffisamment alerté, préparé et réformé sur les conséquences de la baisse de subventions. En mai 2015, dans SPORTMAG, Yohan Blondel nous alertait sur l’occasion d’une modernisation du système de gouvernance des fédérations sportives et des ressources des associations, basées essentiellement sur le nombre de licences qui ne sont plus adaptées à la concurrence féroce du marché des activités sportives, en titrant « 2030 : les fédérations sportives en faillite ». Cela pourrait même arriver plus tôt à en croire certains. L’arrivée des start-up dans le marché du sport a dynamité le développement du sport “organisé”, et les collectivités doivent repenser leurs politiques sportives en créant leurs propres ressources humaines et financières. Le sport de l’après-Paris 2024 pourrait avoir une tout autre réalité, en espérant qu’il soit accessible à tout le monde.
 
“Nous ne parvenons à faire des réformes qu’en faisant semblant de faire la révolution.”
Jacques Chaban-Delmas 

Par Pascal Rioche
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