Découvrez notre édito du mois de novembre.
Va-t-on vers une nouvelle organisation du sport ? Ou plutôt vers une nouvelle désillusion ? La situation actuelle est propice à tenter de réformer le fonctionnement du sport. Le monde sportif amateur a bénéficié d’une manne de bénévoles durant des années, tout en constatant sa dégradation sous l’effet d’une vague qui grossissait au fil du temps. À travers les péripéties d’incivilités, du manque de respect et de violence, le climat ambiant a plombé l’engagement des enseignants qui étaient la plupart du temps les guides de la jeunesse sportive. L’évolution de la société a mené ses éducateurs à se concentrer sur leur profession principale aussi vite que la vie associative s’est vidée de ses forces vives de qualité. Le constat est frappant car, depuis une quinzaine d’années, aucune vraie réforme du sport associatif n’a été lancée pour améliorer avec les outils modernes le statut du bénévolat, de la formation des éducateurs, de la professionnalisation et de la gestion associative. Mais l’immobiliste, le laxisme, les mandats à vie pour les dirigeants ont poussé la perfusion de l’argent public facile dans un système d’assistanat aveuglé.
Une nouvelle ère est en mouvance. De jeunes éducateurs et dirigeants se mobilisent pour pérenniser leur club, et avec de nouvelles méthodes de management. Ce mouvement positif peut aller aussi vite que la pente descendante des années précédentes. Les dirigeants dynamiques ont bien jaugé les demandes des nouveaux adhérents et ont instauré des méthodes modernes. Un concept de qualité au tarif à la carte. C’est le nouveau crédo des clubs avec la baisse des subventions. Le sport pour tous et pour tout le monde. Nous avons la chance de pouvoir encore choisir, ne nous en privons pas.
Une chose est sûre, seuls ceux qui s’adaptent et avancent verront la réussite des uns et des autres s’étendre comme un effet communicatif à travers le pays.
“La solution du bon sens est la dernière à laquelle songent les spécialistes.”
Bernard Grasset
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