Devenu champion du monde du 400m 4 nages, Léon Marchand est le 8e français à se parer d’or au niveau mondial. Tout sourire en conférence de presse, le nageur de 20 ans se révèle à deux ans de Paris 2024.
Qu’avez-vous éprouvé en touchant le bord du bassin en tête ?
Je savais que j’étais devant mais je ne pensais pas réaliser 4′04′’28. Je touche devant et je vois la petite lumière qui dit que je suis premier. C’est vraiment énorme, un sentiment de ouf, je ne réalise pas encore ce que j’ai fait. Mais j’ai kiffé et c’est le principal.
Comment avez-vous géré cette journée, avec les demi-finales et la finale ?
J’ai essayé de penser à autre chose parce que ça reste de la natation. J’essaye de rester un peu à part sinon je me mets la tête comme une pastèque. J’avais le meilleur temps des demi-finales donc c’est pas facile. Je pense que maintenant, j’arrive mieux à le gérer. J’étais content d’être dans cette position, ça me permet de vraiment kiffer le moment. J’ai fait les choses justes et je me suis vraiment lâché.
En quoi vous entraîner avec Bob Bowman, l’ancien coach de Michael Phelps, vous a-t-il aidé ?
Il me crée un environnement tous les jours à l’entraînement. Cela me permet de bosser très dur et de m’améliorer, que ce soit mentalement ou physiquement. Tous les entraînements sont intéressants pour moi. Quand je sors de l’entraînement, je me dis : « J’ai amélioré ça ». C’est concret. Je ne fais pas des longueurs pour faire des longueurs. Je sens que je suis plus efficace dans ce que je fais. A l’approche des compétitions, il m’apporte beaucoup de sérénité. Il a un plan très précis. Il s’adapte en fonction de ma fatigue et de mes envies. Pour moi, c’est parfait.
Que représente ce titre pour vous, alors que votre famille a baigné dans le 4 nages ?
Ça représente beaucoup parce que ma mère m’a toujours donné beaucoup de conseils sur 400 m 4 nages, mon père aussi. Après, c’était une autre époque, donc au niveau des temps, c’était pas la même chose, mais le 400 m 4 nages, c’est un bon tout de natation. Il y a un peu tout dedans. C’est surtout ça qui est cool. Je pense que maintenant, je peux m’appeler un bon nageur parce que je sais faire un peu de tout et je nage 4’04 », c’est le deuxième temps de l’histoire.