Léonie Cambours : « Le sentiment de démarrer une nouvelle vie »

Icon Sport

Dans sa route vers les JO de Paris 2024, Léonie Cambours a fait le choix de quitter ses attaches normandes pour rallier Nice. Journal de bord avec l’heptathlète de la Team SPORTMAG.

Vous commencez une nouvelle aventure à Nice, comment se passe votre arrivée ?

Tout se passe bien, sauf la météo ! Je suis là depuis 3 semaines, et il n’y a eu presque du mauvais temps… Je me suis chambré à l’entraînement, on m’a dit que c’est moi qui ramenais la pluie de Normandie ! Plus sérieusement, l’adaptation se passe bien à Nice, je sens petit à petit que je suis à ma place. C’est la première fois que je pars comme ça de chez moi, j’ai le sentiment de recommencer une nouvelle vie ! Je n’ai pas encore trop visité la ville et les alentours, mais j’ai hâte de découvrir tout ça !

« Il était temps de changer, d’autant plus avec les Jeux qui approchaient »

Pourquoi avoir fait ce choix de quitter votre cadre normand ?

J’ai pris cette décision après les championnats du monde de Budapest. Avec mon ancien entraîneur, Wilfrid Boulineau, on a discuté et on s’est dit qu’on avait fait le tour, et qu’il y avait besoin de changement. C’était un choix commun. Les dernières années avaient été compliquées, avec des blessures et des moments difficiles, je sentais qu’il était temps de changer, d’autant plus avec les Jeux qui approchaient.

Justement, ce choix à un an des JO de Paris peut paraître surprenant…

Au début quand j’en ai parlé autour de moi, on m’a dit « mais on est juste avant les Jeux, tu es folle ?! » C’est sûr que c’est un challenge, un vrai défi de reconstruire, même si je pense que c’est ce qu’il fallait faire, tenter autre chose plutôt que rester ainsi. Evidemment, ce genre de décision est toujours difficile, d’autant que cela faisait six ans qu’on travaillait ensemble avec Wilfrid, qu’on partageait tout. C’est même avec lui que j’ai démarré les épreuves combinées, que j’ai vécu mes premières compétitions, les médailles… Evidemment, il y a eu son nom de questionnement, pour se demander où je vais et si je fais le bon choix. Mais il était nécessaire de faire un changement.

« Je suis Normande avant tout, là-bas, c’est chez moi ! »

Et pourquoi avoir choisi Nice comme point de chute ?

J’ai pris une feuille, regardé toutes les solutions, et j’ai fait le point. A l’arrivée, c’est Nice qui me plaisait le plus. J’ai appelé le coach, Rudy Bourguignon. Il m’a dit que pouvais venir faire une semaine d’essai, et je suis venue directement. Sur place, j’ai retrouvé également Makenson Gletty [double champion de France 2023], ainsi que l’Autrichienne Verena Mayr, 3e aux Mondiaux de Doha 2019. C’est aussi quelque chose qui me manquait : l’émulation, la confrontation de groupe… J’ai tout de suite été bien accueilli, dans une structure bien en place.

Malgré ce déménagement à travers la France, vous avez choisi de rester dans le même club ?

Oui complètement, c’était une des conditions à ma venue à Nice. Je suis Normande avant tout, ça fait huit ans que je m’entraîne sur le stade de Sotteville-lès-Rouen. Là-bas, c’est chez moi ! C’était important pour moi de garder le lien avec mes attaches. Je voulais continuer de porter le même maillot, et garder un pied chez moi.

Quitter la version mobile