Victoire au X-Athletics et record personnel à la clé, Léonie Cambours a réussi une très belle entame de saison indoor. Elle lorgne désormais vers les championnats de France.
Une 1ère place et un record personnel sur le pentathlon (4490 points), la saison hivernale démarre idéalement !
C’est sûr que ça fait toujours plaisir de gagner, et c’est un super total. Je suis vraiment contente ! Savoir que c’est la 4e performance française de tous les temps, c’est aussi génial. Ce qui est drôle, c’est que je ne bats pas mes records personnels, sur aucune des épreuves, mais le total est mon record. C’est assez bizarre, mais je ne m’en plains pas, c’est la magie des épreuves combinées. Il y a beaucoup de positif, c’est une belle entrée en matière.
Désormais, vous abordez aussi la saison 2023 avec un statut différent, en tant que double championne de France en titre. Comment le gérez-vous ?
Encore l’été dernier, j’étais plutôt l’outsider, la fille qu’on n’attendait pas forcément si haut. Désormais, je suis un peu la fille à battre. C’est un statut à assumer, c’est différent quand on approche des compétitions. Tout dépend si on préfère être chasseur ou chassé ! Moi je ne sais pas, mais c’est une pression supplémentaire, c’est certain. Plutôt une pression que je me mets à moi-même. Ça a pu se ressentir sur certaines épreuves où j’étais un peu crispée. Par exemple sur la longueur ou le poids. J’ai confiance en ma préparation et mon entraînement, mais comme c’est la rentrée, il reste encore quelques interrogations, quelques réglages. J’aurais aimé faire preuve de plus de relâchement, et aller chercher de meilleures perfs. Ça viendra au cours de la saison, ça sera encore mieux. Je passe tout près de la barre des 4500 points, mais je compte bien la franchir cette saison de toute façon !
« Le mot d’ordre : la patience »
Ce n’est pas la première fois que vous battez votre record à Aubière : c’est de bon augure avant les championnats de France Elite qui auront lieu sur cette même piste…
C’est une salle qui me réussit bien. L’année dernière, c’est déjà là que j’avais battu mon record en salle de l’époque. Depuis, la piste a été refaite, et c’était bien de pouvoir déjà l’appréhender. Il y avait pas mal d’autres françaises qui ont bien performé au X-Athletics, c’est bien avant les France. Ça annonce une belle bataille ! Ça ajoute de l’émulation et du suspens, c’est ce qu’on aime dans le sport. Avec les cinq épreuves, tout peut se passer, et personne n’est à l’abri d’une contre-perf.
D’ici là, comment vont se passer les prochaines semaines ?
Je serais alignée sur le meeting de Val-de-Reuil, surtout pour me régler sur les courses, en particulier le 60m haies. Concernant le 800m, on a changé notre approche cet hiver [elle est entraînée sur la spécialité par Bruno Gajer, entraîneur de Rénelle Lamote]. Je ressens les effets, et ça va se concrétiser en compétition. Au lancer de poids, je n’ai pas encore produit de la même manière que ce que je montre à l’entraînement. Il faut que j’arrive encore à me libérer davantage. Le mot d’ordre est la patience, et cela portera ses fruits cet été.