Après leur exploit au championnat d’Europe à Guernesey en septembre dernier, l’équipe de France de Lawn Bowls va connaître une nouvelle compétition internationale, et pas des moindres: le championnat du monde junior à Newcastle, du 02 au 08 décembre. L’occasion pour nos jeunes joueurs de gagner de l’expérience en vue des Mondiaux de 2020 en Australie et pour la fédération de montrer qu’il faut désormais compter sur la France pour les grands rendez-vous internationaux.
C’est avec une médaille d’argent autour du cou que les membres de l’équipe de France de Lawn Bowls sont rentrés au Rooftop 52 à Lyon (siège de la FFLB) pour ouvrir le champagne. Il était de mise car cette médaille inespérée a un goût d’or. Elle récompense les efforts mis en place par la fédération, les heures de travail de l’entraîneur Stéphane Fournier et l’abnégation de tous les joueurs. Cette fameuse médaille n’est pas pour autant une finalité : elle n’est qu’un début… Après Jersey (Euro 2017), Cardiff (Atlantic Championship 2019) et donc Guernesey il y a deux mois, nos Bleus vont retrouver le Royaume-Uni pour un tournoi qui met en avant la jeunesse: le championnat du monde junior. Les meilleurs joueuses et joueurs de la planète âgés de moins de 25 ans (U25) vont en effet s’affronter dans cette terre de Lawn Bowls. Parmi eux, Emma Baggio (photo) et Amaury Dumont défendront nos couleurs en doublette mixte, une discipline singulière et exigeante. S’ils n’ont pas facilement accès, comme leurs rivaux britanniques, à des installations et terrains d’entraînement, ils vont se battre jusqu’au bout pour rééditer l’exploit. Oui, depuis le dernier Euro, les ambitions françaises sont revues à la hausse.
« Nous visons désormais plus haut, affirme Patrick Duvarry, président fondateur de la FFLB. Nous continuons de travailler avec sérieux et de cultiver notre French touch. » Il est vrai qu’avec son approche professionnelle, ses entraînements dignes d’athlètes de haut niveau et ses belles tenues cultivant l’élégance à la française, nos Français ne laissent personne indifférent. Le drapeau bleu-blanc-rouge fait désormais partie intégrante du paysage de la Lawn Bowls. L’effet de surprise a disparu, il faut maintenant assumer. « Comme on l’entend souvent dans le sport, reprend Patrick Duvarry, le plus dur n’est pas d’accéder au sommet, mais d’y rester. » En ligne de mire : les championnats du monde en Australie, en mai 2020. Quatre de nos joueurs y sont qualifiés et pourrons se frotter aux meilleurs, de nombreux joueurs du Pacifique étant professionnels. La fédération cherche actuellement des sponsors pour accompagner cette équipe qui monte et ce sport qui ne demande qu’à s’implanter en France !