L’équipe de France et le Mondial : Une histoire riche

Kylian Mbappe of France during the International friendly match between France and Colombia on March 23, 2018 in Paris, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

En Russie, l’équipe de France va participer à la quinzième Coupe du monde de son histoire. Retour sur sept éditions qui ont marqué le football français. Dans le bon sens… mais aussi dans le mauvais.

 

1930 (1er tour)

La France est bien là. En 1930, lors de la première édition de la Coupe du monde en Uruguay, les Bleus sont en effet de la partie dans un groupe à l’accent sud-américain. Les Tricolores doivent en effet défier l’Argentine, le Mexique et le Chili. La France est bien lancée avec un succès 4-1 face aux Mexicains, en particulier grâce à Lucien Laurent, premier buteur de l’histoire de la Coupe du monde. Deux courtes défaites 1-0 face aux Argentins et aux Chiliens empêchent ensuite les Bleus de voir la suite de la compétition. Mais cette équipe-là a posé les bases de l’histoire de l’équipe de France en Coupe du monde.

1958 (3ème place)

Les pionniers, ce sont eux. En Suède, les Bleus de 1958 parviennent à se sortir d’une poule compliquée devant la Yougoslavie, le Paraguay et l’Écosse. Tombeuse de l’Irlande du Nord en quarts de finale, l’équipe de France d’Albert Batteux chute en demi-finale face au grand Brésil. Les Tricolores n’étaient menés que 2-1 à la pause, mais la légende Pelé est ensuite passée par là en inscrivant un triplé. Les Français parviennent tout de même à accrocher la troisième place de cette Coupe du monde en dominant l’Allemagne de l’Ouest. Un Mondial lors duquel Just Fontaine a marqué l’histoire en trouvant le chemin des filets à treize reprises. Aujourd’hui encore, personne n’a fait mieux sur une seule édition de la Coupe du monde.

1982 (4ème place)

Avec Michel Hidalgo à sa tête et Michel Platini en maître à jouer, l’équipe de France se présente en sérieux outsider lors du Mondial 1982 en Espagne. L’entrée en matière est délicate face aux Anglais, mais les Tricolores parviennent tout de même à se hisser au second tour, lors duquel ils disposent de l’Autriche et de l’Irlande du Nord. Cela permet aux Bleus d’accéder aux demi-finales, face à une Allemagne de l’Ouest redoutable. Sur la pelouse de Séville, la France est dominatrice et mène même 3-1 après un but de Giresse durant la prolongation. Mais les Allemands, à l’image de la sortie légendaire de Schumacher sur Battiston, frappent fort. Ils reviennent au score et s’imposent finalement aux tirs à buts. Une soirée qui traumatisera toute une génération…

1986 (3ème place)

Quatre ans après la désillusion de Séville, la France revient en Coupe du monde avec son fameux « carré magique », composé de Michel Platini, Jean Tigana, Alain Giresse et Luis Fernandez. Désormais coachée par Henri Michel, cette équipe de France termine juste derrière l’URSS lors du premier tour. Suffisant pour accéder aux huitièmes de finale face aux coriaces Italiens. Les Tricolores l’emportent 2-0 et retrouvent le Brésil en quarts. Face à l’équipe la plus technique et élégante au monde, les Bleus livrent un match plein et s’imposent finalement aux tirs au but, laissant éclater leur joie devant les 65 000 spectateurs du stade de Guadalajara. Un match de légende dont les amoureux du football français se souviennent beaucoup plus que la demi-finale qui a suivi, de nouveau perdue face à l’Allemagne de l’Ouest.

1998 (Vainqueur)

C’est évidemment le plus grand moment de l’histoire de l’équipe de France en Coupe du monde. Le plus fou et le plus inoubliable. À domicile, les Bleus se défont sans mal de l’Afrique du Sud, de l’Arabie Saoudite et du Danemark en phase de poules. Le but en or de Laurent Blanc permet d’éliminer le Paraguay en huitièmes, les tirs au but l’Italie en quarts. Un doublé de Lilian Thuram plus tard, la France élimine la Croatie en demi-finale pour s’offrir le droit d’affronter le Brésil au Stade de France. Le 12 juillet 1998, les Bleus s’imposent 3-0 en finale de la Coupe du monde, grâce notamment à un doublé de Zinédine Zidane, ce dernier accédant alors au statut de légende. La fête sur les Champs-Élysées et aux quatre coins de l’Hexagone témoignait alors de l’amour des Français pour leurs Bleus.

2006 (Finaliste)

Des Bleus revenus de nulle part. Passée par un trou de souris en barrages face à l’Irlande, la France aborde ce Mondial en Allemagne sans grandes certitudes. Le groupe de Raymond Domenech passe la phase de poules dans la douleur, contre la Suisse, la Corée du Sud et le Togo. Puis vient un huitième de finale dantesque, remporté magnifiquement face à l’Espagne. En quarts, le Brésil subit aussi la loi de Zidane et de sa bande. Un Zidane, unique buteur en demi-finale face au Portugal, donnant le droit aux Bleus de défier l’Italie en finale. De nouveau buteur sur penalty, le numéro 10 est ensuite exclu en prolongation pour un coup de tête sur Materazzi… avant que les Italiens ne s’imposent aux tirs au but. La deuxième étoile est passée tout près.

2010 (1er tour)

Le fiasco. Avec toujours Raymond Domenech à sa tête, l’équipe de France parvient à se qualifier de justesse pour ce Mondial en Afrique du Sud, au prix d’un barrage remporté de haute lutte face à l’Ukraine. En poules, les Bleus héritent d’un tirage abordable avec l’Uruguay, le Mexique et l’Afrique du Sud. Résultat : un seul point glané, un seul but marqué et une sortie dès le premier tour. Affligeante sur le terrain, l’équipe de France fait encore pis en coulisses avec la fameuse grève des joueurs, suite à l’exclusion du groupe de Nicolas Anelka après ses propos envers Raymond Domenech. Les images des joueurs restant dans le bus et du sélectionneur venant lire leurs revendications devant la presse ont fait le tour du monde. L’une des pages les plus sombres de l’histoire du football français…

A lire aussi > Quels espoirs pour les Bleus de 2018 ?
A lire aussi > Les Bleus vus par Julien Cazarre
Quitter la version mobile