Arnaud Grillot, président de la commission Sport & éducation et citoyenneté au CROS Bourgogne-Franche-Comté, détaille les actions entreprises pour amener les jeunes au sport, dont des sorties aux JOJ d’hiver 2020.
Quelle est la vocation de la commission Sport & éducation et citoyenneté que vous présidez au CROS Bourgogne-Franche-Comté ?
L’éducation et citoyenneté font partie des grandes thématiques que le CNOSF veut que les CROS développent sur leur territoire et j’ai hérité de cette délégation. Son but est d’utiliser le sport pour une transformation positive de la société, favoriser l’engagement associatif des jeunes.
Comment les développez-vous sur le terrain ?
Nous avons mis en place le dispositif « classes olympiques », dont l’idée est de faire bénéficier aux classes qui entrent dans le projet d’interventions autour de l’olympisme et du sport en général : parler de la nutrition, de dopage, de violence, de mixité, des gestes qui sauvent, entre autres. Des sportifs viennent également régulièrement s’exprimer devant les élèves. En fin d’année scolaire, une sortie est organisée au Musée olympique à Lausanne, en Suisse, ainsi qu’un camp olympique sur trois jours, plutôt à destination des collégiens. Avant les « classes olympiques » étaient développées en Franche-Comté, mais depuis la fusion, elles se sont étendues à la Bourgogne. Nous avons commencé avec un ou deux établissements sur la région, et cette année ils sont une dizaine, principalement des lycées et des collèges, avec aussi une école primaire.
Quels sont vos événements ponctuels ?
La Semaine olympique et paralympique aura lieu prochainement, du 3 au 8 février. Le CROS et la Ville de Besançon organisent conjointement des ateliers de pratiques sportives et handisportives, des ateliers d’initiation et des rencontres avec des sportifs au Palais des sports Ghani Yalouz lundi prochain. Nous proposerons des animations lors de la Journée olympique du 23 juin, en lien avec les CDOS, mais nous n’avons pas encore décidé de la mouture. Nous avons pensé à faire une journée sur le site du CREPS à Dijon.
Y a-t-il des nouveautés cette année ?
Plusieurs épreuves des Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver 2020 à Lausanne se déroulaient au stade des Tuffes de la Station des Rousses de Prémanon, dans le Jura, entre le 10 et le 22 janvier. Nous avons emmené par bus environ 450 élèves et une trentaine d’intervenants pour voir du biathlon, du saut à ski et du combiné nordique sur plusieurs journées. C’était des moments riches où les jeunes ont pu prendre des photos et certains interviewer des sportifs et des organisateurs. Ces journées leur ont permis de voir des sportifs de haut niveau de leur âge et les valeurs de l’olympisme. Des élèves ont assisté à la cérémonie de clôture et ont eu un aperçu ce qui se fait lors des JO. C’était une réussite.
Une thématique revient-elle régulièrement lors de ces différentes animations ?
Nous essayons de proposer systématiquement des actions handisport pour sensibiliser les jeunes à ces pratiques, notamment lors de la Semaine olympique, la Journée olympique et même lors des sorties aux Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver. Comme je suis aussi président du Comité régional handisport, nous avons des facilités à monter des actions ensemble.
Outre le milieu scolaire, quels sont vos publics cibles ?
Le CROS fait le relais avec des maisons d’arrêt qui recherchent des intervenants sportifs pour trouver une structure locale qui voudrait mener des activités en ses murs. Ce dispositif était plutôt développé en Bourgogne, et concerne des maisons d’arrêt de la Franche-Comté depuis la fusion. La mixité et le sport au féminin sont des sujets plus transversaux qui concernent aussi les autres thématiques menées par le CROS.
Qui sont vos partenaires pour appliquer ces actions Sport & éducation et citoyenneté ?
Dans le fonctionnement interne, nous avons beaucoup de liens avec les huit CDOS. Nous répertorions le potentiel ressources en matériel, par exemple le CROS possède une exposition sur l’olympisme qu’il peut prêter, ou de personnes, grâce à une liste de sportifs ou d’intervenants selon différents thèmes. Nous mutualisons pour éviter que chacun cherche de son côté. Le CNOSF, l’État, via l’Agence nationale du sport désormais, et la Région qui nous soutient beaucoup via une subvention, sont des partenaires extérieurs.