Avec 12 médailles, dont 7 titres, la délégation française a brillé à l’occasion des Jeux paralympiques de Pékin. Espoirs confirmés, réactions endiablées, revanches : les Bleu(e)s ont surtout fait le plein d’émotions.
Arthur Bauchet, l’argenté devenu doré
Avec trois titres et quatre médailles, Arthur Bauchet est le grand bonhomme de ces Jeux paralympiques côté français. À 21 ans, le jeune skieur est entré dans une nouvelle dimension.
Des promesses argentées de Pyeongchang aux couronnes dorées de Pékin. Il y a quatre ans, Arthur Bauchet était entré par la grande porte dans le monde des Jeux paralympiques. À seulement 17 ans, le natif de Saint-Tropez avait décroché quatre médailles d’argent. Une performance exceptionnelle de polyvalence et de régularité. Il avait cependant toujours manqué quelque chose au jeune skieur pour aller décrocher le plus beau des métaux. Des manques corrigés à Pékin. Dès le samedi 5 mars, Arthur Bauchet est sur les pistes pékinoises à l’occasion du début des compétitions. Parmi les favoris, le Français confirme son statut en réalisant une descente propre, sans faute. Il allume du vert en franchissant la ligne d’arrivée. Le plus dur commence alors pour lui : attendre et espérer que ses concurrents ne le privent pas, une nouvelle fois, de la médaille d’or. Finalement, ça tient bon. Arthur Bauchet décroche le titre paralympique dès sa première course à Pékin. Fou de joie, le jeune skieur tricolore ne fait alors que s’ouvrir l’appétit.
Une médaille en chocolat pour mieux rebondir
Le lendemain, le Super-G tombe à point nommé pour confirmer cette belle dynamique. Pas la discipline sur laquelle le Tropézien est le plus à l’aise, mais un format dont il est tout de même vice-champion paralympique en titre. Solide en début de tracé, le skieur de Serre-Chevalier ne peut éviter l’erreur en milieu de parcours. Une faute qui lui coûte la médaille. « Il y a de la déception, j’ai essayé d’engager mais il y a cette petite faute sur ce pied gauche en milieu de course qui me coûte cher, explique alors Arthur Bauchet, quatrième, après l’arrivée. C’est une médaille en chocolat, je préfère celles en métal ! (…) Sur le plan physique ça tire un peu mais je ne vais pas mettre ça sur le physique. » Un aspect physique qui a fait craindre le pire pour le Français durant ces Jeux paralympiques. Lors du slalom géant, il sort une deuxième manche de dingue pour aller arracher le bronze. Mais peu après l’arrivée, son corps ne répond plus. « J’ai eu une grosse crise. J’en avais déjà eu une petite entre les deux manches, mais là elle était solide celle-ci, révèle alors le Français. Je ne contrôlais plus rien dans les jambes. Tous mes muscles se contractaient. J’ai même eu les abdos qui se contractaient, j’avais vraiment mal. C’est le sport de haut-niveau, c’est le dépassement. »
Au bout de lui-même
Des difficultés physiques qui n’ont donc pas privé Arthur Bauchet du bronze en slalom géant, ni de l’or en Super-Combiné. Un format qui mêle Super-G et slalom, l’épreuve de prédilection du jeune tricolore. Serein sur la première discipline, il étrille ses adversaires sur la seconde. En franchissant la ligne, il allume du vert, synonyme de titre. Son cri de joie est alors à la hauteur de son bonheur de devenir double champion paralympique. « Le sport, c’est d’abord un combat, un combat contre soi-même. Aujourd’hui, c’était un combat contre mes jambes. Je suis vraiment allé la chercher », savoure alors le Français, faisant le tour des médias béquilles en mains. Atteint d’une paraparésie spastique, maladie dégénérative qui touche la moelle épinière et les muscles de ses jambes, Arthur Bauchet est victime de tremblements très fréquents. Après un effort violent, les effets sont d’autant plus importants. Mais ça n’empêche pas le jeune athlète de garder son sourire si communicatif.
Une incroyable polyvalence
Il se murmure alors que le Français pourrait faire l’impasse sur le slalom, dernière épreuve de ces Jeux pour le ski alpin. Mais Arthur Bauchet est bien derrière le portillon de départ, prêt une nouvelle fois à devancer ses concurrents. Ce qu’il parvient à faire au terme de deux manches menées de main de maître. « C’est magique de la faire comme ça, en plus sur le dernier jour. J’ai commencé les Jeux en beauté, je les clôture en beauté, que demander de plus ? », explique, tout sourire, le principal intéressé. À 21 ans, Arthur Bauchet repart de Pékin avec trois titres et quatre médailles. En une semaine, il s’est surtout forgé un nouveau statut de leader du paralympisme français. Désormais, Arthur Bauchet compte huit médailles dans sa carrière sur les Jeux. Un total qu’il entend bien faire fructifier dans quatre ans en Italie. Il n’aura alors que 25 ans.
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Benjamin Daviet, à fond la forme
Porte-drapeau de la délégation française à Pékin, le fondeur tricolore a mal débuté ses Jeux. Puis, Benjamin Daviet s’est lâché pour finalement remporter quatre médailles, dont deux titres.
Carabine derrière le dos ou non, Benjamin Daviet était sur tous les fronts à Pékin. L’athlète de 32 ans a tout d’abord été retenu comme porte-drapeau de la délégation française à l’occasion de la cérémonie d’ouverture. Une fierté pour le natif d’Annecy, juste reconnaissance pour l’un des étendards du paralympisme français depuis de nombreuses années. Mais le spécialiste du biathlon et du ski de fond avait surtout hâte d’en découdre sur la piste. En 2018, le Tricolore avait glané trois médailles d’or. Il espérait réussir pareil exploit à Pékin. Pourtant, Benjamin Daviet voit la pièce tomber du mauvais côté lors des deux premières épreuves. Au pied du podium sur le 6km en biathlon, il termine 6e sur le 10km. Une immense déception pour le principal intéressé, tant il était habitué à lever les bras sur ce type de format. « Je ne fais pas une course pour terminer quatrième », confiait le natif d’Annecy avant le début de l’événement. Après ces deux résultats en deçà de ses attentes, il décide alors de lâcher les chevaux, bien décidé à montrer que les Jeux paralympiques sont un marathon et non un sprint.
Cinq jours de folie
Il restait ainsi quatre épreuves à Benjamin Daviet pour tenter de se refaire la cerise. Mission accomplie. En l’espace de cinq jours, le Français accroche quatre médailles autour de son cou de champion. Loin d’être attendu sur ce format, le Haut-Savoyard commence par s’imposer sur le sprint, en ski de fond, au nez et à la barbe des grands favoris nordiques. Le Tricolore avait pourtant inquiété en faisant l’impasse sur le 20 kilomètres classique, une épreuve où il s’était paré d’argent à Pyeongchang il y a quatre ans. Mais visiblement, le porte-drapeau français était sûr de son affaire. Plus frais que ses adversaires, Benjamin Daviet prend d’abord la deuxième place sur les qualifications, avant de s’imposer en demi-finale. Parti en tête de la finale en raison d’un handicap plus important, le Tricolore ne lâchera jamais cette première place, devançant finalement l’Allemand Marco Maier et l’Ukrainien Grygorii Vovchynskyi. « C’est bon, mes Jeux sont réussis. Le reste ne sera que du bonus. Je serai plus relâché pour la suite. La course a vraiment été dure, la journée a été longue. C’est tellement de bonheur », explique alors un Benjamin Daviet fou de joie.
Le récital en biathlon
Deux jours après ce sacre, Benjamin Daviet retrouve sa carabine. Place donc au biathlon et à l’épreuve du 12,5km. Le tir moyen intervenu quelques jours plus tôt, et qui l’a privé de médaille, ne trotte pas dans la tête du Français. Impérial sur les skis, le Tricolore est précis au tir. Un combo parfait pour un jour béni, auréolé d’une nouvelle médaille d’or. Le biathlète du Grand-Bornand termine finalement avec deux minutes d’avance sur son dauphin, le Canadien Mark Arendz. Un gouffre. « C’est la course parfaite. J’étais vraiment en confiance, confie le Français, ému, après l’arrivée. Ça fait du bien de gagner cette course parce que c’était la seule course de biathlon que je n’avais pas gagnée dans ma carrière aux Jeux paralympiques. Il y avait peut-être un peu de pression sur les premières courses. Je remercie aussi les techniciens. On avait vraiment des skis de folie. J’avais l’impression de voler sur les skis, d’être intouchable et je savais que, derrière, si je faisais le job sur la carabine, ça allait passer. »
Un relais tout sourire
Dès le lendemain, l’athlète de 32 ans laisse à nouveau sa carabine au placard pour un retour en ski de fond. Devancé de peu, il se contente de l’argent sur le 12,5km, dépassé par le Canadien Mark Arendz, qui prend sa revanche de la veille. Mais pour le fondeur du Grand-Bornand, c’est clairement de l’argent content. C’est avec le sourire et sans pression qu’il aborde le dernier week-end de compétition. Sur la toute dernière journée des Jeux, place au relais en compagnie d’Anthony Chalençon et des guides Alexandre Pouye et Brice Ottonello. Portés par un Benjamin Daviet en feu, les Bleus ne sont pas loin de la gagne, mais s’inclinent finalement face à l’Ukraine. De l’argent donc pour un relais qui avait le sourire après l’arrivée. Pour Benjamin Daviet, Pékin restera évidemment un sourire unique. Ce rendez-vous a surtout su montrer son cœur de champion et sa capacité à réagir après des débuts délicats. Avec quatre nouvelles médailles Paralympiques, soit dix au total depuis 2014, le Haut-Savoyard a marqué un peu plus l’histoire du sport français.
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Cécile Hernandez plus forte que l’adversité
Après l’argent en 2014 et le bronze en 2018, Cécile Hernandez a enfin décroché l’or en snowboardcross. Une juste récompense pour la Catalane de 47 ans, qui a surmonté de nombreuses embûches.
À près de 50 ans, qu’est-ce qui fait encore courir un athlète ? Dans le cas de Cécile Hernandez, la réponse est simple : le titre paralympique. Une médaille d’or après laquelle la Catalane court depuis longtemps. En 2014, à Sotchi, elle était passée tout près en décrochant finalement l’argent en snowboardcross. Quatre ans plus tard, c’est un nouveau podium, mais « seulement » du bronze. À l’approche des Jeux paralympiques de Pékin, il ne manquait donc que l’or dans la collection de la Perpignanaise. Mais pour elle, participer à ce rendez-vous planétaire s’est avéré être un véritable combat. Deux semaines avant l’événement, Cécile Hernandez est bloquée en France. En cause : un imbroglio juridique lié à la suppression de sa catégorie. Finalement, la Tricolore est sélectionnée de justesse et peut participer aux Jeux. Une première embûche surmontée qui ne détourne pas la principale intéressée de son unique objectif : l’or.
L’objectif de toute une vie
Deuxième embûche : une alerte au genou, la veille du début de l’épreuve. Cécile Hernandez serre les dents et s’accroche, comme elle en a tant l’habitude. La para-snowboardeuse des Angles signe le meilleur temps des qualifications, lui ouvrant la porte des quarts de finale. Sûre de sa force, déterminée comme jamais, la Française sait ce qu’elle a à faire : prendre la tête et ne jamais la lâcher. Une stratégie qui fonctionne en quart de finale et en demi-finale, la Catalane s’imposant sur les deux courses. Cécile Hernandez est alors de retour en finale, si proche de son rêve paralympique. La Française ne se laisse pas submerger par la pression et parvient à mettre en place ce qu’elle sait faire le mieux : foncer. Sur la ligne, elle laisse éclater sa joie, elle qui devance la Canadienne Lisa Dejong et l’Américaine Brenna Huckaby. Mains sur son casque, Cécile Hernandez n’ose y croire : elle vient de réaliser l’exploit de toute une vie. Une médaille d’or pour l’éternité.
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La revanche de Maxime Montaggioni
Forfait il y a quatre ans, décevant sur le snowboardcross, Maxime Montaggioni a tout fait oublier en décrochant l’or sur le banked slalom. À 32 ans, le Niçois complète un formidable palmarès.
2018. À l’approche des Jeux paralympiques de Pyeongchang, Maxime Montaggioni est au sommet de sa carrière. En Corée du Sud, il est l’un des grands favoris en vue de la médaille d’or. Mais tout s’écroule pour le para-snowboardeur français. À l’entraînement, Maxime Montaggioni chute. Le verdict est sans appel : les ligaments du genou sont touchés. Adieu les Jeux, adieu les rêves de titre. Le Niçois, touché moralement, encaisse mal la nouvelle. Mais, au fil des mois, il s’accroche et remonte progressivement la pente. Le para-snowboardeur retrouve son niveau et se fixe alors un objectif : les Jeux de Pékin 2022. C’est avec le statut de quintuple champion du monde que Maxime Montaggioni se présente en Chine. Pourtant, une nouvelle fois, rien ne se passe comme prévu. Grand favori de l’épreuve de snowboardcross, le Français passe à côté. Une déception à la hauteur des attentes du Niçois.
Pas attendu sur le banked slalom
Revanche, Maxime Montaggioni dispose d’une deuxième chance. Quelques jours plus tard, le para-snowboardeur prend part à l’épreuve du banked slalom. « Je n’ai jamais été premier de ma catégorie lors des entraînements dans cette discipline », confie alors le Niçois. Une manière de s’enlever toute pression ? Peut-être… mais une chose est sûre : ce jour-là, le Français de 32 ans répond présent. Deuxième de la première manche, le Tricolore survole la seconde pour finalement devancer les Chinois Ji et Zhu. À l’arrivée, son cri de joie est assourdissant. Il témoigne de la rage de vaincre d’un champion passé par toutes les émotions ces dernières années. Et qui peut enfin savourer cette médaille d’or tant méritée.
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Marie Bochet, l’argent malgré tout
Cheffe de file de la délégation française, Marie Bochet a finalement été en difficulté sur ces Jeux paralympiques. La Savoyarde repart tout de même de Pékin avec une médaille d’argent autour du cou.
Quatre médailles d’or à Sotchi. Quatre ans plus tard, rebelote à Pyeongchang. Le tout agrémenté de 23 titres mondiaux au fil des années. Marie Bochet marque l’histoire de sa discipline et du sport français. Pourtant, depuis 2018, la Savoyarde se pose des questions. Plusieurs fois, la skieuse songe à arrêter le haut niveau. Mais, finalement, la compétition et la perspective des Jeux 2022 prennent le dessus. Bien aidée par l’arrivée dans le staff des Bleus de Benjamin Ruer et Jeff Piccard, elle continue de progresser et glane même deux titres mondiaux en janvier dernier. Marie Bochet se présente donc à Pékin avec énormément d’ambitions. Mais, même sur la neige, les grains de sable peuvent débarquer sans prévenir. Lors de la descente, première épreuve de ces Jeux, la Savoyarde déchausse après avoir passé la première porte. Une déception pour la skieuse, qui avait remporté les deux dernières descentes disputées aux Jeux paralympiques et qui rêvait logiquement de la passe de trois.
Une quatrième place si cruelle
C’est à sa capacité à rebondir que l’on reconnaît une championne. Marie Bochet en est une et le montre dès le lendemain sur le Super-G. La Tricolore tend ses trajectoires au maximum, engrange de la vitesse et signe le deuxième chrono derrière la Chinoise Zhang Mengqiu. Argent content pour la Française, revenue de loin après une blessure à l’épaule en janvier. Une médaille qui ne permet pas à la Savoyarde d’enclencher une dynamique. Passée à côté sur le slalom, elle doit se contenter de la cinquième place sur le Super-Combiné. Pire : elle échoue à la quatrième position, à six dixièmes de seconde du podium, lors du slalom géant. « J’ai mis mon cœur et mes tripes, mais je suis brisée là, c’est hyper dur », confie alors la Française, au bord des larmes. Brisée, mais tout de même médaillée, Marie Bochet quitte Pékin forcément déçue. Mais qui sait : cela pourrait peut-être lui donner l’envie de poursuivre l’aventure jusqu’aux Jeux de 2026.
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Reconversion gagnante pour Hyacinthe Deleplace
Hyacinthe Deleplace a décroché le bronze lors de la descente des Jeux de Pékin, dans la catégorie malvoyants. Une belle victoire pour le Rhodanien, arrivé sur les skis après une carrière en athlétisme.
Lors des Jeux, il faut toujours un athlète pour ouvrir le compteur tricolore. À l’occasion des Paralympiques 2022, Hyacinthe Deleplace a été celui-là. Dès samedi et le début des épreuves à Pékin, le Français était engagé à l’occasion de la descente dans la catégorie malvoyants. Champion du monde de la discipline en janvier à Lillehammer, le Haut-Savoyard était évidemment très attendu. Auteur d’une solide performance, sans fautes, le Tricolore obtient finalement la troisième place et se pare de bronze. À l’arrivée, Hyacinthe Deleplace savoure en compagnie de son guide, Valentin Giraud-Moine, tout jeune retraité du circuit de la Coupe du monde. « Je n’ai pas de regrets, je suis tout de même content d’être troisième et d’être là, sur ces Jeux », confiait le Rhodanien après avoir obtenu sa médaille. C’est d’ailleurs un parcours plutôt étonnant qui a mené le skieur jusqu’aux Jeux paralympiques d’hiver.
Des pointes aux skis
En effet, il y a dix ans, Hyacinthe Deleplace était très loin de la poudreuse et des skis. Il défilait avec la délégation française à l’occasion des Jeux paralympiques… d’été. Le natif de Villeurbanne a commencé sa carrière sportive par l’athlétisme. Septième du 400m lors des Jeux de Londres en 2012, il continue à progresser pour décrocher deux médailles de bronze aux championnats du monde d’athlétisme handisport, en 2013. Puis, virage à 180 degrés : Hyacinthe Deleplace délaisse les pointes pour les skis. Coaché par Jeff Picard, le Rhodanien travaille d’arrache-pied pour combler son retard et se mettre au niveau des meilleurs. Début 2022, c’est la consécration : trois médailles d’or à l’occasion des championnats du monde handisport de ski alpin. Une arrivée au plus haut niveau à 32 ans, confirmée par le bronze des Jeux paralympiques. Qu’on se le dise, Hyacinthe Deleplace a trouvé son sport de prédilection.