Les clubs de voile de la Région Sud prêts pour la reprise

Les clubs de voile de la Région Sud ont vécu une belle saison estivale, mais souffrent depuis la rentrée et le nouveau confinement. Le point avec Claude Le Bacquer, président de la Ligue Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur de voile.

Comment les clubs de voile de la Région Sud vivent cette crise sanitaire ?
Après le premier confinement, il y a eu bonne réaction globale pour les clubs. Nous avons connu une saison estivale presque meilleure que dans une situation classique. La Ligue Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur de Voile compte entre 46 000 et 47 000 licenciés. Nous espérions atteindre les 50 000, mais au vu des circonstances nous ne sommes pas trop déçus. Certains jeunes ne sont pas revenus en février parce qu’il n’y aurait pas de compétitions et de régates, ce qui explique la baisse de 15% des licences dans cette tranche d’âge. Cependant, 70% de nos 150 clubs n’ont pas été impactés par la chute des licences. Mais c’était avant la fin de l’été.
Que s’est-il passé par la suite ?
Les jeunes qui veulent faire de la voile pour la première fois prennent leur licence au début de l’année scolaire. Nous avons remarqué une baisse très importante de ces néo-licences, seulement 120 prises contre 500 habituellement. Les effets se feront ressentir début 2021 au moment où ces nouveaux auraient dû adhérer sur l’année civile.
 

 
Et du côté des compétitions ?
Près de 700 régates, allant du critérium aux grosses compétitions comme les Voiles d’Antibes ou les Régates royales de Cannes, ont lieu au court d’une année classique en Région Sud. Au 1er novembre, nous avons compté 114 annulations fermes, ce qui représente un vrai coup de bambou pour les clubs. Les épreuves prévues au printemps ont été reportées à l’automne. Au final, soit elles ont été définitivement annulées, comme la Semaine olympique de voile française qui permet aux meilleurs équipages de se préparer pour les JO à Hyères, soit elles se sont déroulées à bas régime en l’absence d’équipages venus de l’étranger. Il y a eu une cacophonie autour des annulations car les décisions des préfets changeaient d’un département à l’autre. On a réussi à caser 80 régates entre septembre et octobre. Le reconfinement a été dur pour tout le monde.
Que peux faire la Ligue pour aider les clubs du territoire ?
Nous avions l’ambition de profiter de ce temps libre pour organiser des formations continues pour les moniteurs, mais comme elles ne sont pas professionnelles, nous n’avons pas eu l’accord. La Ligue veille sur les points de règlements pour prévenir les clubs à la moindre nouveauté. Dès qu’il y a une occasion d’organiser une petite activité, on saisit l’opportunité. Nous avons surtout envie que cette situation revienne à la normale, mais nous n’avons aucune influence.
 

 
Préparez-vous déjà la reprise ?
Nous sommes chauds bouillant ! Depuis mars, la Ligue est dans une vigilance permanente pour répondre dès que l’opportunité se présente. C’est grâce à cela que la saison estivale a été aussi belle. Les clubs qui étaient en stand-by ont pu redémarrer en une semaine et rapidement faire le plein.
Avez-vous des projets pour l’année 2021 ?
Nous sommes dans une période élective qui concerne les clubs, les comités départementaux, puis la Ligue avant la Fédération française de voile. Pour notre part, les votes s’exprimeront début mars. Qui que soient les élus, la priorité incontournable sera les Jeux olympiques de Paris 2024, ils vont colorer le contenu des programmes. Les épreuves olympiques auront lieu à Marseille et on voudrait voir une équipe de France avec beaucoup de sudistes. Il faudra travailler sur un axe de renforcement de l’accompagnement de nos espoirs, en solo et en équipage, qui sont au pôle de Marseille pour qu’ils puissent intégrer l’équipe de France. Ensuite, l’autre axe sera de remplir à nouveau ce pôle espoir.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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