Elles sont formidables. Championnes d’Europe en juillet dernier à Rome, plusieurs dizaines de femmes victimes d’un cancer du sein se réunissent tous les samedis sur le lac d’Annecy. Autour d’une même discipline sportive, ces « Dragon Ladies », dont le courage et la détermination sont hors normes, se battent et affrontent la maladie ensemble, grâce à l’association les « Drôles de Rames ».
Une superbe initiative. Cela fait maintenant cinq ans que les « Drôles de Rames » ont vu le jour. Créée en 2012 par Geneviève Garreau, malheureusement disparue il y a quelques mois, l’association permet à de nombreuses femmes d’affronter autrement le cancer du sein, ensemble, main dans la main. Autour d’une même discipline sportive nautique – le dragon-boat (bateau dragon) – toutes ces femmes s’aident, se soutiennent et se portent pour combattre et oublier, le temps d’un instant, la maladie. Une discipline aux vertus thérapeutiques et morales évidentes. « Deux heures d’activité soutenue par semaine permettent de réduire de 25 % le risque de récidive. En 1996, le Docteur McKenzie s’est également rendu compte que les femmes qui pratiquaient le dragon-boat avaient une bien meilleure rééducation. Ce sont pour nous des arguments de poids. » Très investie et mobilisée depuis toutes ces années, Pascale Darson, vice-présidente de l’association, a parfaitement conscience des enjeux. D’autant que « l’effet boule de neige » permet aujourd’hui d’avoir une évolution constante du nombre de pratiquantes. À l’image du sport santé qui se développe de plus en plus en France, cette discipline nautique a fait des émules ces dernières années.
« Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine à ramer dans ce cadre exceptionnel. Au-delà d’être un club de sport, on fait cela pour fédérer autour d’une même activité les femmes qui ont été ou qui sont malades. D’autant plus que, contrairement à l’aviron, si on est fatiguée, on pose la rame et on arrête. On a toutes des profils et des objectifs différents. Avec la même ambition d’une reprise de l’activité sportive », explique la vice-présidente, rejointe par Gribouille Sorton, l’une des « Ladies ». « Ce mélange entre des femmes guéries, des femmes non guéries et même des personnes qui ne sont pas malades, mais qui viennent s’entraîner avec nous, c’est formidable. C’est quelque chose qui nous pousse forcément vers le haut. »
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