La Fédération Française des Echecs a signé une convention de délégation de service public avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. La fédération va pouvoir se structurer professionnellement et développer un grand programme dans les écoles.
C’est une victoire pour les échecs. Le célèbre jeu de stratégie inventé il y a maintenant plus de mille ans n’a pas vu ses règles changer d’un iota. Mais la discipline évolue tout de même. La Fédération Française d’Echecs a franchi un cap important en signant deux conventions. La première, de délégation de service public avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports qui va enfin assurer une professionnalisation, et la seconde qui va permettre aux échecs de se développer de manière vaste dans les écoles.
En France, le nombre de pratiquants s’elève à 5 millions. Quant à la Fédération française d’échecs (FFE), elle comptabilise 42 000 licenciés depuis décembre dernier, un record pour l’institution. « Depuis vingt ans, les échecs sont reconnus comme un sport, mais notre agrément n’était que partiel. Grâce à cette délégation, qui est une vraie révolution, nous allons obtenir un directeur technique national, pouvoir structurer le haut niveau et développer nos actions à l’école », savoure Eloi Relange, grand maître international et président de la Fédération française des échecs.
La FFE voit grand
En plus d’un directeur technique national (DTN), la Fédération Française des Echecs va pouvoir recruter cinq autres personnes pour se professionnaliser tout en bénéficiant d’un budget de 280 000€ euros. De plus, celle-ci va pouvoir s’inscrire dans tous les programmes mis en place par le ministère des Sports tels que la recherche de la performance, la formation, la mixité et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Tout en développant un important programme de sensibilisation dans les écoles. Cinq cents kits, contenant chacun dix échiquiers et un échiquier mural, vont prochainement être distribués aux écoles volontaires. Aussi, les professeurs volontaires auront la possibilité de se former via une plateforme intitulée m@gister.
« Des initiatives locales existent déjà, grâce aux contacts noués entre les clubs et les mairies, mais elles sont limitées. Là, nous allons créer un véritable programme national, les Class’Echecs. Soit vingt séances par an, centrées sur les relations entre les échecs et les mathématiques. L’idée, après, c’est de poursuivre avec un programme autour de l’histoire et des grands champions », conclut Eloi Relange.