Depuis plusieurs années, le ski alpin universitaire surfe sur une très belle dynamique, notamment du côté du championnat de France universitaire. Plus de détails avec Jean-Loup Miguet, co-directeur de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes du Sport Universitaire et organisateur de l’édition 2019 les 28 et 29 mars à Val Thorens.
Que va-t-on retrouver au programme de ce championnat de France universitaire de ski alpin ?
Aujourd’hui, ce championnat est divisé en deux parties : une course FIS (Fédération internationale de ski) et une course FFS (Fédération française de ski). On s’est aperçu il y a quelques années qu’il n’y avait plus que des licenciés FFS et FIS qui participaient à cet événement, on a donc décidé d’axer la compétition là-dessus. Autre élément important : ce championnat de France marque également la finale du Ski Tour Universitaire. Il s’agit d’un circuit universitaire que nous avons mis en place en 2016 en partenariat avec la FFS sur les courses Citadines et qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Tout au long de l’hiver, un classement universitaire est établi et les quatre meilleurs résultats sont conservés avant le championnat de France. Notre événement est ainsi à la fois le support du titre de champion de France universitaire en slalom et en géant mais aussi du vainqueur du Ski Tour. Sans oublier, depuis deux ans, la finale du Trophée européen qui s’est greffée à la compétition. Au total, durant les deux jours, une centaine d’étudiants sera présente.
Un niveau en hausse
Pourquoi avoir fait le choix de Val Thorens pour cet événement ?
Tout simplement parce qu’on y a trouvé de superbes conditions d’organisation. Le club de Val Thorens est reconnu pour son savoir-faire depuis de nombreuses années et a montré un réel engouement pour l’événement. Sans oublier que Val Thorens, comme d’autres, est une station qui s’intéresse aux étudiants. Ces derniers sont des pratiquants réguliers et il est donc important pour une telle station de leur proposer des choses.
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Ce championnat peut-il être considéré de « haut niveau » ?
Depuis plusieurs années maintenant, le championnat de France universitaire est une compétition d’un excellent niveau, avec notamment certains coureurs en dessous des 30 points FIS que l’on retrouve sur les FIS élite (3e niveau mondial). Avant, les étudiants ne trouvaient pas leur place dans les différents circuits et le championnat de France avait perdu un peu de sa valeur. Désormais, tous les participants sont présents sur les circuits FFS ou FIS ; c’est un gage de qualité pour l’événement.
Le Ski Tour Universitaire prend de l’ampleur
Le Team Event, format en vogue, est-il au programme ?
Pas sur cet événement, mais le Team Event fait partie des choses sur lesquelles mise le sport universitaire. Cette année, nous avons mis en place un Winter Tour universitaire qui se déroule sur quatre jeudis avec un slalom, un géant, un skicross et donc un Team Event. Ce circuit se base sur des formats variés de compétition qui correspondent aux attentes des étudiants. Nous avons besoin aujourd’hui de leur proposer une offre à la fois qualitative et quantitative. Et je suis convaincu que c’est par ce biais que le ski universitaire va retrouver une vraie dynamique. D’ailleurs il n’y a pas qu’à Grenoble que les choses bougent, puisque nos collègues de Toulouse ont organisé une compétition dans les Pyrénées mi-janvier.
Concernant le Ski Tour Universitaire, sera-t-il au rendez-vous sur le long terme ?
Non seulement c’est un événement qui va perdurer, mais il va aussi prendre de l’ampleur. Le bouche-à-oreille entre étudiants commence à bien fonctionner, nous avons de plus en plus de participants avec une licence FIS. Ce qui est sûr, c’est que les étudiants sont reconnus sur ces courses et cela donne une réelle visibilité et une reconnaissance de la double excellence.