Les licenciés reviennent en Nouvelle-Aquitaine

CROS Nouvelle-Aquitaine

Le CROS Nouvelle-Aquitaine a mené une enquête l’évolution du nombre de licenciés dans les clubs de 2020 à 2022. Résultat : la dynamique positive, stoppée par le Covid, est de retour.

Juin 2020. La France est alors plongée dans la crise Covid, qui impacte l’ensemble des secteurs. Le sport n’y échappe pas. En Nouvelle-Aquitaine, à cette époque-là, ils sont encore 1 315 739 licenciés dans les clubs de la région. Un chiffre révélé par une enquête menée par le CROS Nouvelle-Aquitaine auprès de 18 000 clubs. Un an plus tard, en juin 2021, l’impact du Covid et des différentes périodes de confinement se fait sentir : -19% de licenciés. Mais depuis, l’hémorragie est stoppée. C’est bien simple : entre juin 2020 et juin 2022, la Nouvelle-Aquitaine n’a perdu « que » 2% de ses licenciés. Tout cela grâce à un fort retour à l’activité sportive sur l’année écoulée : + 30 % de licenciés entre juin 2021 et juin 2022.

« Il est évident qu’après la crise Covid, il y a eu une envie de reprendre une activité et de retrouver le chemin des clubs », explique Philippe Said, président du CROS Nouvelle-Aquitaine. « Il y a également eu une belle communication de l’ensemble du mouvement sportif et des services de l’État, chacun a pris sa part pour que chacun puisse revenir dans les clubs. Au sein du CROS, nous avons largement communiqué pour inciter à la reprise sportive au sein des clubs. Les Ligues et les Comités ont fait de même et ont mobilisé leurs efforts sur cet aspect de communication. »

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Des collectivités impliquées

D’autres éléments ont également permis d’endiguer cette baisse et de retrouver une dynamique positive. « Des accompagnements ont été proposés, je pense notamment au Pass’Sport, qui est une bonne idée. D’autant qu’avec un an de recul, nous allons pouvoir désormais mieux l’appréhender et mieux communiquer dessus. C’est un accompagnement non négligeable à la prise de licence », assure Philippe Said. « En Nouvelle-Aquitaine, nous travaillons bien avec les services de l’Etat et les CDOS afin d’avancer dans le même sens. Je pense que lors de la rentrée, le nombre de bénéficiaires du Pass’Sport va augmenter. L’autre fait majeur, c’est que les collectivités se sont impliquées dans le processus. Elles se sont investies, d’autant plus depuis le Covid, dans l’accompagnement à la prise de licences et complètent ainsi le Pass’Sport. Au niveau régional, départemental et local, il y a des aides particulières qui permettent soit à l’adhérent de prendre sa licence, soit au club de bénéficier d’aides spécifiques en équipements ou en fonctionnement. Le fait que l’on ait la Conférence régionale du sport facilite les liens entre les uns et les autres. Nous avons mis en place une commission permanente pour justement voir les évolutions et voir comment aborder au mieux ce type de sujet. Dans le cadre de la Conférence, nous avons un seul objectif : développer le sport. »

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Des disciplines qui émergent

Un sport qui se développe de manière différente depuis cette crise Covid. « Il y a une réflexion à avoir sur la façon dont le club peut accompagner et redonner de la motivation aux adultes qui veulent revenir dans les clubs. On l’a vu pendant la crise Covid, de nouvelles formes de pratiques libres sont apparues. La manière de pratiquer le sport a changé, a évolué. Pour les clubs, c’est un sujet de réflexion », souligne le président du CROS Nouvelle-Aquitaine. De nouvelles formes de pratique… mais aussi un engouement autour de plusieurs disciplines. En Nouvelle-Aquitaine, certains sports ont profité de cette période de juin 2020 à juin 2022 pour exploser les compteurs : le canoë-kayak (+368 licenciés), le cyclisme (+941), l’équitation (+10846), le golf (+8695), le surf (+1384), le tennis (+5534), la voile (+7311) ou encore le ski nautique (+837). « En effet, certains sports, en particulier de plein air, ont émergé. J’ai échangé avec certains Comités et Ligues qui m’ont dit qu’ils avaient une reprise d’activité par de nouveaux publics, en particulier des jeunes », constate Philippe Said. « Si ces disciplines restent à ce niveau-là et que les sports de salles, et notamment les sports de combat qui ont beaucoup souffert durant cette période, remontent, ce sera très positif. »

Le président du CROS Nouvelle-Aquitaine est convaincu de l’importance du club, malgré le développement de nouvelles formes de pratiques. « Dans la vie quotidienne, on sent que les gens ont besoin de retrouver un groupe, une attache, de la convivialité. Le club porte ces valeurs-là et beaucoup se sont donc tournés vers les clubs. Je pense donc que cela explique la reprise dans beaucoup de clubs. Les résultats sportifs ont aussi joué un rôle important. Les derniers Jeux Olympiques ont permis de créer une dynamique pour certaines disciplines. Même si nous sommes beaucoup plus sur une approche sport loisirs, le sport de compétition amène toujours l’envie de se mettre à la discipline qui obtient de bons résultats. » Dans cette optique-là, Paris 2024 pourrait donc jouer un rôle majeur. « Dans les années à venir, je souhaite que le club puisse reprendre la place qui est la sienne dans notre société. Nous avons besoin du sport et de ce rôle social essentiel que représente le club. »

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