Depuis quatre saisons, une équipe de bénévoles du Toulouse Métropole Basket diffuse les matchs de l’équipe en Ligue féminine 2. En plus de permettre aux supporters de suivre ses joueuses préférées, l’objectif est d’assurer la promotion du sport féminin.
Les joueuses du Toulouse Métropole Basket (TMB) disputent leurs matchs de Ligue Féminine 2 (LF2) dans un Petit Palais des Sports à huis clos. Cependant, leurs supporters peuvent suivre leurs performances en direct sur la chaîne YouTube du club. Cette diffusion n’a pas débuté pour offrir une solution aux spectateurs interdits d’entrer dans les salles, mais est le fruit d’un projet plus ancien. « Quand l’équipe fanion est descendue en LF2 il y a cinq ans, nous faisions des captations vidéo des matchs pour nos réseaux sociaux en utilisant des fonctionnalités comme Périscope. La qualité n’était pas optimale », raconte Franck Ménigou, responsable marketing du TMB. « À cette époque, nous avons rencontré un peu par hasard un vidéaste qui voulait développer une TV sportive. Nous avons fait un test lors de la rencontre Toulouse-Chartes avec plusieurs caméras et des commentateurs. » Le résultat a été probant avec plus 2 000 spectateurs via internet, dont les fans du C’Chartres Basket Féminin mobilisés par le club.
Un TV structurée
« Suite à ce succès, nous avons porté une réflexion, comment nous voulions contribuer au développement du sport féminin, qui est peu montré par les médias traditionnels. Alors, nous sommes allés voir le Conseil départemental de Haute-Garonne qui a accepté de nous sponsoriser pour la captation. » Ainsi, la TMB TV s’est structurée. Depuis quatre saisons, une équipe de six personnes, des bénévoles aux deux caméras, voire une troisième en bord de terrain, et aux commentaires aidés par un producteur/réalisateur professionnel, est mobilisée pour capter chaque match du TMB à domicile. « Au début, nous avions peur que diffuser les matchs sur internet viderait la salle, mais le public est revenu petit à petit au Petit Palais des Sports depuis notre descente en 2016 », décrit le responsable marketing, également commentateur bénévole. « Dans le même temps, entre 1 500 et 2 000 personnes visionnent les rencontres sur YouTube. Ce sont les supporters de l’équipe adverse, nos fans qui n’ont pas eu la possibilité de venir à la salle, les amateurs qui jouent en même temps et qui regardent le replay. » Le TMB est la première équipe à disposer d’un tel dispositif de captation en LF2. Franck Ménigou se réjouit de cette exposition du basket féminin « pour montrer aux petites filles qu’elles ont la possibilité de devenir des sportives professionnelles ». « Nous avons eu la chance d’avoir des dirigeants qui ont tout de suite été convaincus et ont investi le budget dans cette volonté de dynamiser le sport féminin. » Plus que les dirigeants, c’est le club entier qui a adhéré au projet. « Nous avons réussi à embarquer des bénévoles. Des joueuses de centre de formation ont déjà donné un coup de main et il m’est arrivé de commenter avec une joueuse blessée. »
Continuer d’améliorer la qualité
« Le Covid a eu pour effet de révéler le besoin de capter les matchs et de mettre l’accent sur le digital », relève Franck Ménigou. « De notre côté, il nous a permis de d’accélérer les projets pour améliorer la qualité alors que l’audience a augmenté. Nous affichons les statistiques individuels et non plus uniquement collectives. » La réflexion est maintenant portée dans les futurs investissements, notamment pour acquérir une régie à demeure. Car même quand les spectateurs pourront revenir dans les salles, l’objectif du TMB ne changera pas : diffuser du sport féminin. « Nous avons vu un intérêt du public, une envie de suivre du basket féminin. Nous montrons à des petites filles qu’elles peuvent devenir des sportives professionnelles. »
Petite rectification, pour l’équipe du C’Chartres Basket féminin, il existe Chartres Live qui diffuse aussi les matchs en direct. Le lien pour ce soir d’ailleurs https://www.chartres.live/videos/3952-j-17-match-c-chartres-basket-feminin-vs-toulouse-metropole-basket-sas.