Le Dorat (Haute-Vienne) accueille, du 4 au 7 juillet, l’édition 2019 du championnat du monde de tonte de moutons. Pour l’occasion, 34 pays sont représentés autour d’un événement qui devrait rassembler 50 000 visiteurs.
Pourquoi un Mondial de tonte de moutons en France ? « Et pourquoi pas ? », répond Christophe Riffaud, président de l’association pour le Mondial de Tonte de Moutons. « Nous avions organisé les championnats de France, mais aussi le Tournoi des 6 nations en 2013. Le succès avait été au rendez-vous, nous nous sommes alors dit qu’il y avait de la place pour un autre événement. » C’est finalement en décembre 2015 que Christophe Riffaud, qui a lui-même participé à deux Mondiaux avec l’équipe de France, se lance avec son équipe avec la création de l’Association pour le Mondial de Tonte de Moutons. La candidature est présentée en 2016, puis remportée en février 2017, laissant alors un peu plus de deux ans à l’association pour mettre en place cette organisation du côté du Dorat, ville du département de la Vienne d’un peu plus de 1 500 habitants.
Vitesse et qualité comme critères de jugement
Pour l’occasion, les Dorachons vont voir débarquer énormément de monde. « C’est en effet une grosse organisation », confirme Christophe Riffaud. « Il y a 34 pays représentés, 300 tondeurs, 300 bénévoles et 5 000 montons. Au total, nous occupons 7 hectares durant l’événement et nous attendons 50 000 visiteurs. » Les curieux seront donc au rendez-vous pour découvrir une discipline divisée en trois catégories : tonte à la machine, tonte aux forces et tri de laine. La vitesse fait partie des critères de jugement importants, tout comme la qualité de la tonte pendant la tonte de l’animal et la qualité de la tonte de l’animal une fois celle-ci terminée. « A nos yeux, la tonte de moutons est avant tout un savoir-faire, un métier, car elle est nécessaire au bien-être de l’animal. Créer une compétition autour de cela permet de montrer que le métier existe. »
200 tondeurs professionnels en France
« En France, l’association nationale regroupe environ 200 tondeurs professionnels. Organiser cet événement en France pourrait justement nous permettre d’attirer de nouvelles personnes et de créer des vocations », poursuit Christophe Riffaud. Et l’équipe de France dans tout ça ? « Je pense qu’en tonte à la machine, elle est plutôt favorite. Elle a en tout cas toutes les qualités pour figurer en finale. Après, il y a d’autres nations performantes à l’image de la Nouvelle-Zélande par exemple. C’est une compétition assez ouverte. » Nul doute qu’une médaille tricolore devrait apporter encore un peu plus d’exposition à la tonte de moutons.