Ils sont plus de 35 000 enseignants d’EPS à impulser la dynamique de l’UNSS tout au long de l’année. Zoom sur trois d’entre eux, chacun dans un cadre différent : en centre-ville, en milieu rural et en banlieue.
Avec plus d’un million de licenciés depuis déjà plusieurs années, l’UNSS impressionne en se positionnant désormais comme la deuxième fédération sportive de France. Un succès expliqué par de nombreux facteurs, dont le réseau de professeurs d’EPS sur lequel la fédération peut compter. Ils sont ainsi plus de 35 000 à œuvrer tout au long de l’année, pas toujours dans les mêmes conditions ni dans les mêmes cadres. Patricia Vermillard enseigne par exemple en zone urbaine, puisqu’elle est professeur d’EPS au sein du Collège Aristide-Briand de Nantes. « Nous avons un petit gymnase à l’intérieur du collège, mais nous utilisons aussi les installations municipales. C’est un peu le problème quand on est en centre-ville ; nous ne sommes pas les seuls à les utiliser, puisque c’est aussi le cas des clubs de la ville. C’est une difficulté sur laquelle nous avons alerté les inspecteurs d’académie ». Malgré cette difficulté, ce collège nantais, qui regroupe 550 élèves, arrive à attirer 138 élèves au sein de l’association sportive. « Je pense qu’on arrive à toucher les élèves, car on pratique les activités le midi. Chaque jour, sur ce temps-là, on propose une ou deux activités. On a en revanche beaucoup plus de mal à toucher les élèves le mercredi après-midi pour des compétitions ». En ville, la concurrence est en effet rude pour l’UNSS, puisque les élèves qui font du sport pratiquent également en club. « On propose malgré tout un panel assez large d’activités, comme le handball, le volley-ball, le tennis de table, la danse, la boxe française ou encore les arts du cirque. Le choix des activités est donc assez large ; cela permet d’attirer plus d’élèves et surtout de les impliquer beaucoup plus ».
« En milieu rural, les élèves sont beaucoup plus réceptifs »
L’enseignement en zone urbaine, mais aussi en banlieue, Daniel Terrier connaît bien. « J’ai démarré ma carrière durant huit ans dans un lycée sensible du nord de la France, où les élèves étaient en complète perdition. J’ai ensuite enchaîné à Gap, puis à Tallard, en milieu rural », explique celui qui est enseignant d’EPS dans cette ville des Hautes-Alpes, au sein du Collège Marie-Marvingt. « Enseigner en milieu rural change pas mal de choses, les élèves sont beaucoup plus réceptifs étant donné qu’ils viennent à 8 h du matin et qu’ils repartent à 17 h. Ils s’impliquent dans la vie du collège, notamment au sein de l’association sportive. Il y a aussi un côté familial et bon enfant qui est très agréable », détaille Daniel Terrier, professeur au sein de cet établissement qui regroupe 375 élèves, dont 162 licenciés à l’UNSS. « La pratique en UNSS est vraiment idéale pour voir les élèves dans un autre cadre, mais aussi pour mettre en place des passerelles avec les clubs du coin pour orienter les élèves vers une pratique sportive. Le sport, c’est une philosophie de vie. Il y a des valeurs qui ont peut-être tendance à se perdre de nos jours. Le goût de l’effort, la rigueur, tout cela est très important pour de jeunes élèves. On voit clairement la différence entre ceux qui viennent à l’association sportive et ceux qui ne pratiquent aucune activité, il n’y a pas le même dynamisme de vie ».
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