La recherche du bien-être s’est accentuée en France au cours des dernières années. Massage, sophrologie, hypnose, centre de relaxation : les alternatives se multiplient. C’est dans ce contexte que Chantal Declerk a créé le centre de formation TAcT à Lille il y a 12 ans, pour initier particuliers et professionnels au massage bien-être. Interview.
Pourriez-vous nous présenter votre activité ?
Nous avons créé il y a douze ans notre centre de formation à Lille dans l’objectif de former des personnes au massage bien-être. Au départ, les personnes qui nous contactaient recherchaient une approche corporelle dans un but de détente personnelle ou pour pouvoir apporter du bien-être à leurs proches. Parallèlement, nous avons été rapidement sollicités par des personnes en recherche de formation professionnelle dans ce domaine. Dans tous les cas, nous accompagnons les stagiaires dans l’apprentissage progressif d’une approche corporelle qui, au-delà de la relaxation et la détente physique, va les aider à trouver leurs propres sources de bien-être.
Quel public accueillez-vous ?
Nous formons, entre autres, des professionnels du secteur médico-social et de l’animation qui souhaitent développer leurs capacités d’écoute, d’accompagnement et utiliser le massage bien-être dans leur propre métier. Mais également des particuliers ou des personnes en recherche d’emploi, qui souhaitent se reconvertir et ouvrir leur propre cabinet de massage bien-être.
Notre méthode s’adapte à chaque personne. Nous prenons du temps pour les écouter, afin de comprendre ce qu’elles viennent chercher et adapter le contenu des formations ou des ateliers à leurs attentes.
Vous accueillez également des sportifs ?
Oui. Nous avons par exemple accompagné dernièrement une personne qui travaille dans un centre de formation aux arts du cirque qui souhaitait se former au massage bien-être. Elle va maintenant pouvoir proposer des ateliers de massage aux jeunes qui, quotidiennement au sein de l’école, se préparent durement à leur métier. Ces ateliers sont l’occasion de leur offrir des temps de repos et de récupération, mais surtout de les aider à ressentir leur corps d’une façon différente. Pour le sportif en général, les séances de massage bien-être seront bien-sûr bénéfiques pour se préparer avant l’effort et pour récupérer après l’effort. L’objectif est de l’amener à écouter son corps d’une façon bienveillante. Parallèlement à la recherche de performances, il apprend à connaître ses besoins et ses limites, à amplifier sa respiration, à écouter d’éventuelles réactions physiques et pouvoir en tenir compte.
« Il est important que le sportif ou l’athlète apprenne à écouter son corps »
Est-ce que ce type de massage bien-être peut avoir un effet sur la pratique sportive en général ?
Aujourd’hui, l’important pour le sportif est de savoir entretenir son corps dans une perception plus globale. Au-delà de la recherche du bien-être ou d’un mieux-être physique, il est indispensable pour nous, praticiennes et praticiens, d’aider nos clients à être en capacité de mieux se connaître. À partir de l’observation et d’une écoute corporelle fine de la personne massée, en accompagnant son rythme respiratoire et en l’amenant à l’amplifier, en amenant durant le massage des propositions d’étirements et des mobilisations, nous l’invitons à prendre conscience de ce qui se passe à l’intérieur de son corps, sur un plan physique et également sur un plan psychique. Cette prise de conscience se fait d’abord avec l’aide du professionnel puis, au fur et à mesure, chacun sera en capacité de retrouver et de mobiliser les moyens de développer son propre bien-être et sa résistance. Il est important que le sportif ou l’athlète apprenne à écouter son corps et à connaître ses limites car ça va lui permettre d’aller chercher des performances dans le respect de soi-même. De cette manière, lorsqu’il effectue un gros effort, il lui sera possible de se ressourcer plus facilement et plus rapidement.
Pensez-vous que la Région Hauts-de-France ait des vertus spécifiques en termes de bien-être ?
Il y a beaucoup de choses qui se passent dans les Hauts-de-France au niveau du bien-être. Mais globalement, dans toutes les régions, il y a une véritable recherche d’une partie grandissante de la population à trouver d’autres qui viennent compléter l’approche médicale. La médecine est indispensable mais certaines personnes ont de plus en plus besoin de ces méthodes complémentaires dans le domaine de la santé qui leur permettent de s’impliquer elles-mêmes dans la recherche de solutions.