Le Montpellier Méditerranée Métropole Taekwondo a mené des actions solidaires pour ses licenciées, mais aussi pour les familles en difficulté et les sans-abris pendant le confinement. Le club est resté fidèle à ses valeurs.
Mi-mars, la pandémie de Covid-19 a contraint le Gouvernement à interdire les activités sportives des clubs. Le Montpellier Méditerranée Métropole Taekwondo (3MTKD) s’est réinventé durant la période du confinement en poursuivant vingt actions solidaires et sociales dès le 14 mars. « Comme dans les autres sports, nous n’avons plus eu la possibilité de nous entraîner, alors nous avons décidé d’utiliser ce temps pour mener des actions auprès des populations les plus fragiles », souligne Karim Bellahcene, le président du 3MTKD.
Aides alimentaire et textile
En partenariat avec les associations NIYA et la Banque alimentaire de l’Hérault, dirigeants, sportifs et bénévoles du 3MTKD ont distribué des colis alimentaires presque toutes les semaines aux familles les plus en difficultés. « C’est déjà compliquées pour elles en temps normal, alors nous ne voulions pas les laisser dans une situation où elles ne pourraient pas satisfaire ce besoin élémentaire », relève Karim Bellahcene. Des étudiants précaires ont également bénéficié de cette action. Les membres du club ont aussi soutenu le Secours populaire dans leur distribution de repas. « Nous sommes organisés avec la préfecture pour que les équipes puissent sortir pour ces actions solitaires », précise le président du club. En plus d’avoir menées des animations directement auprès des sans-abris, le 3MTKD a lancé un appel à la solidarité pour collecter du textile pour ce public, que la Croix Rouge française a ensuite redistribué. « Cela fait partie de nos valeurs, d’être là, d’essayer d’aider et protéger les plus fragiles », rappelle le président de Montpellier Méditerranée Métropole Taekwondo. « Cela toujours était comme ça, nous aussi nous sommes issus de ces quartiers. » En plus du taekwondo, le club montpelliérain proposait une aide aux devoirs à ses jeunes licenciés. Le service est resté actif pendant le confinement, mais a été adapté à la situation en devenant le projet « réussir en ligne ». « Il a été compliqué à mettre en place car des familles souffrent de la fracture numérique », rappelle Karim Bellahcene. « Nous avons recherché des outils et grâce aux associations Face Hérault et NIYA, ainsi qu’aux dons de particuliers, nous avons prêté 50 ordinateurs. » Le 3MTKD s’est mis en relation avec l’association ATD Quart Monde et SFR pour offrir un smartphone et un abonnement internet pendant toute la durée du confinement. Un service gratuit d’impression, l’accueil d’enfants du personnel d’urgence par le 3MTKD Vacances, ou encore des animations en live font également partie des vingt actions menées par le 3MTKD durant ses derniers mois.
Le centre de loisirs ouvrira
L’aide alimentaire s’est poursuivie jusqu’à fin mai afin de laisser du temps aux familles de se retourner avec la fin du déconfinement. Les cours de soutien en ligne et le prêt d’ordinateur vont durer jusqu’à fin juin. Le 3MTKD a maintenu son traditionnel centre de loisirs qui ouvrira pendant quatre semaines en juillet et accueillera 400 enfants. « Le ministère des Sports nous a donné l’autorisation. Nous respecterons les gestes barrières », précise Karim Bellahcene. Les colonies de vacances, deux en juillet et deux en août, destinées à 480 jeunes auront bien lieu aussi. « Nous allons sur des sites dont nous avons la gestion, avec nos agents et nos cuistots. Il y aura peu de contacts avec l’extérieur », ajoute le président. Côté sportif, seul le groupe élite, en limitant les rassemblements à dix personnes en extérieur, a repris après le déconfinement. « Ce sont des entraînements différents après une longue coupure. » Le club montpelliérain n’a pas donné de leçons de taekwondo en ligne pendant le confinement. « Le ministère et la Fédération le faisaient déjà, on ne voulait pas proposer quelque chose de similaire », explique Karim Bellahcene. Les dirigeants préparent maintenant la reprise à la rentrée : « Nos 1 200 licenciés n’attendent que ça. »