Forte de son succès aux Jeux Olympiques de Tokyo, l’escrime féminine veut surfer sur la vague. Très touchée par le confinement et la pandémie à l’échelle des clubs, la discipline cherche à reprendre sa croissance. Dans ce sport en voie de féminisation, les têtes d’affiche que sont les athlètes de haut niveau ne sont pas professionnelles, menant de front des carrières parallèles, au travail ou dans les études. C’est tout un pan de ce sport qui prend de l’ampleur, en attendant l’énorme vitrine de Paris 2024.
Cinq médailles dont deux en or, l’escrime française repart avec son meilleur total au Jeux Olympiques depuis Athènes 2004. Un bilan dû en majorité au dames : Manon Brunet, la figure de proue de l’escrime au féminin, a remporté une médaille de bronze au sabre, elle était qui était passé si près d’un podium en 2016 (4e à une touche de la finale olympique). La droitière du Cercle Escrime Orléanais a ensuite mené l’équipe du sabre jusqu’à la finale, obtenant une magnifique médaille d’argent collective. Les fleurettistes tricolores les avaient imités quelques jours plus tôt Des médailles en guise de récompense bienvenue après tout le travail accompli pour ces athlètes, encore amateures malgré le haut niveau.
« C’est clair qu’on ne fait pas tout ça pour l’argent, ou la gloire »
Qu’elles soient championnes de France, médaillés au mondiaux ou vice-championnes olympiques, les escrimeuses françaises ne sont pas professionnelles, elles ne touchent pas de salaires. « On ne gagne pas d’argent en faisant de l’escrime » rappelle Sara Balzer, médaillée d’argent à Tokyo avec l’équipe du sabre. « On n’est pas payés, et il y a énormément de frais pour nous. C’est clair qu’on ne fait pas tout ça pour l’argent, la gloire ou la médiatisation, puisque dans l’escrime il n’y a pas tout ça. La seule chose qui nous pousse à continuer dans cette voie, c’est vraiment l’amour de ce sport. » martèle la gauchère, double championne de France. Sara Balzer parle d’une prise de conscience commune chez toutes les athlètes se lançant dans l’art de la touche : « on sait dès le début qu’on ne pourra pas vivre seulement du sport. On est conscientes qu’on devra travailler à la fin de notre carrière. Voire pendant. »
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