Depuis quatre ans, le CROS Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur travaille au rapprochement entre le monde esportif et sportif de la région. Un rapprochement nécessaire aux yeux d’Hervé Liberman, président du CROS.
En plein boom depuis plusieurs années, l’esport est-il pour autant de plus en plus proche du monde du sport « classique » ? « C’est encore trop novateur », estime Hervé Liberman, président du CROS Région Sud. « L’écosystème sportif a du mal à imaginer que des jeunes peuvent se passionner et passer des heures à jouer à un jeu, et prendre du plaisir. Mais, à nos yeux, il est nécessaire de tenir compte de cet engouement. Il faut que l’on s’adapte et que l’on puisse essayer de faire se rapprocher ces deux mondes. »
Se positionner sur l’esport, pas encore une priorité pour le mouvement sportif traditionnel… alors qu’un tel positionnement serait « gagnant-gagnant ». « Les clubs, avec l’esport, seraient capables de toucher un tout nouveau public, de fidéliser et d’augmenter leur nombre de licenciés. Pour les jeunes pratiquants esportifs, être licencié dans un club serait aussi l’occasion de découvrir une pratique sportive et d’éviter ainsi le risque de sédentarité qui peut exister dans le monde de l’esport », confie Hervé Liberman.
Un rapprochement qui progresse
Un rapprochement sur lequel le CROS Région Sud continue de travailler en 2023. D’abord avec la mise en place du BPJEPS APT esport. Ce dernier permet aux diplômés d’encadrer de la pratique sportive, mais également d’être en capacité d’animer de la pratique esportive en toute sécurité, que ce soit en club ou dans les structures esportives. La troisième promotion de cette formation va débuter prochainement.
D’ici la fin de l’année, le CROS Région Sud sera également sur le pont à l’occasion du Esport Challenge. Une compétition où se mélangent sport et esport. Trois éditions ont déjà eu lieu, dont la dernière en physique. Un événement qui va faire son retour d’ici la fin de l’année 2023. Le CROS a a participé également au Consortium FUTUReSPORT, un groupe de réflexion permettant d’établir un diagnostic sur le futur de la formation dans le domaine de l’esport.
« Depuis que j’ai pris la tête du CROS, il était question de savoir comment le monde traditionnel pouvait s’adapter aux nouvelles pratiques et aux nouvelles façons de faire », explique Hervé Liberman. « Avant, pour faire une activité, il fallait entrer absolument dans un club. Aujourd’hui, tout a changé. Mais il est important de continuer à montrer qu’une pratique encadrée est nécessaire, et cela vaut aussi pour l’esport. Le gaming n’a pas encore choisi de statut ou de modèle. C’est un sujet majeur sur lequel le CROS doit continuer à se pencher. »