Le 16 novembre, Saint-Maurice-l’Exil (Isère) accueille le Championnat du monde de Rock Acrobatique Main Class Contact Style et Juniors, ainsi que la Coupe du monde Juveniles et Children. Un événement très attendu pour une discipline qui séduit de nombreux pratiquants.
« Mon sport c’est ma passion : je ne pourrais pas m’en passer. » Marty de la Torre est danseur depuis son plus jeune âge, mais pas dans n’importe quelle discipline : le Rock Acrobatique. « C’est une discipline qui est rapidement devenue une évidence pour moi, je m’épanouis complètement là-dedans. » Romain Ricoux a lui aussi attrapé le virus du Rock Acrobatique… dès ses 4 ans. « C’est vraiment une discipline à part. Ce sont des acrobaties autant que de la danse, c’est quelque chose de très intense. » Une intensité qui se vit sur une base de 6 temps avec un pas de base dit « sauté ». Entre les déplacements en sauté s’intercalent des chorégraphies, suivies d’acrobaties. Tout est donc millimétré entre le danseur et sa partenaire.
Une « extraordinaire complicité » nécessaire
Le rock acrobatique fait en effet partie des danses de couple les plus exigeantes qui soit. « Cela demande une extraordinaire complicité entre le danseur et sa partenaire », confie Marty de la Torre. Ce que confirme sa partenaire, Ophélie Portillo. « Nous sommes très proches avec Marty, nous avons une très bonne connexion. Je danse avec lui depuis que j’ai quatre-cinq ans, nous nous connaissons parfaitement. » Romain Ricoux danse lui avec Amélie Galvez depuis plusieurs années. « J’ai rapidement senti qu’il y avait une alchimie avec elle. Il faut qu’il y ait un lien, une connexion, sinon ça ne peut pas fonctionner. » Entretenir cette complicité est un travail quotidien : les entraînements sont intensifs, les gestes répétés encore et encore. « Tout doit être parfait, évidemment », confirme Marty de la Torre.
« Monter sur la plus haute marche du podium »
Le jeune danseur est d’ailleurs entré dans une phase décisive : celle de la préparation du championnat du monde juniors, organisé le 16 novembre à Saint-Maurice-l’Exil. « Ce sera à domicile, il y aura donc plus de gens pour nous encourager. Mais cela ne nous garantit rien. Ce que nous voulons, c’est être sur le podium, et pourquoi pas décrocher la première place », poursuit Ophélie. Le jeune couple se présentera sur ce mondial fort de ses précédents succès : double champion du monde et d’Europe Juveniles en 2015 et 2016, et vainqueur de trois Coupes du Monde Juniors en 2019, dont la dernière début octobre. « C’était un succès un peu inattendu pour nous, » selon Marty. Mais il ne faut pas que nous tombions dans le piège, il ne faut pas se relâcher après cette victoire. Nous devons continuer de bien travailler avant ce championnat du monde. »
Le Rock Acrobatique vecteur d’épanouissement
Des Mondiaux en France qui permettent d’apporter un éclairage sur cette discipline « qui a tout pour plaire », comme l’explique Romain Ricoux. « Personnellement, le Rock Acrobatique a fait de moi la personne que je suis. Cela m’a apporté de la confiance en moi, m’a permis de rencontrer beaucoup de gens, de m’épanouir tout simplement. » Mais aussi de l’énergie et de la rigueur, comme pour Ophélie qui, pourtant encore au lycée, doit organiser son temps minutieusement entre les études le jour, ses 12 heures d’entraînement le soir en semaine et les compétitions le week-end. Le Rock Acrobatique, une danse vectrice d’épanouissement donc, qui compte 177 compétiteurs de Rock Acrobatique au sein de la Fédération Française de Danse. Tout cela sans compter les nombreux pratiquants en loisir, de plus en plus nombreux à vibrer au rythme du Rock.