Pour sa troisième saison consécutive en Ligue 1, Brest veut se pérenniser dans l’élite. Sauvé à l’ultime journée et 17e au classement final, le Stade veut assurer son maintien plus sereinement avec un effectif remanié et un nouveau coach en la personne de Michel Der Zakarian.
La 38e journée de Ligue 2020-2021 a joué avec les émotions des supporters brestois. Opposé au PSG, le Stade Brestois est logiquement en difficulté, puis mené. Logiquement, car cette fois les Parisiens ne sont pas en roue libre après un titre obtenu plus tôt dans la saison. Au contraire, ils n’ont pas d’autres choix que de gagner et rapporter les trois points pour espérer être champions, en comptant sur un faux pas lillois. Le faux pas n’arrivera pas, ni pour Lille ni pour Brest, sauvé à distance par la victoire de Montpellier contre Nantes, qui se retrouve barragiste. Un maintien obtenu sur le gong, et la fin d’un cycle dans le Finistère. Parmi les grands départs, celui d’un coach signifie forcément qu’une page se tourne. Loué pour ses facultés à donner un visage offensif et joueur à ses équipes, ce qu’il a réussi à Brest, il était néanmoins critiqué pour le revers de la médaille de son coaching : une défense friable et parfois trop ouverte.
Maintenant place à Der Zakarian, qui échange sa place avec Dall’Oglio à Montpellier. Le nouvel entraineur impose sa patte à un effectif peu remanié mais qui a perdu des joueurs importants : Jean Lucas revient de son prêt, Romain Perraud (36 matchs et 3 buts) était un titulaire indiscutable et quitte le club, idem pour le pilier Gaëtan Charbonnier après 4 saisons au Stade. Parmi les nouveaux piliers, le défenseur de 26 ans Brendan Chardonnet est nommé capitaine. L’attaquant Steve Mounié est aussi le fer de lance d’une équipe à rebâtir selon de nouveaux critères et principes de jeu. Le chantier est important, Der Zakarian veut d’abord un état d’esprit combatif et l’impose de manière autoritaire. On l’a vu avec ses « ferme-la, ferme-la ! » lancé à Duverne qui discutait ses consignes en match amical. Il faudra aller vite, comme il l’explique au Télégramme « À eux de bien se laver la tête pour se mettre en mode compétition. Bien sûr qu’il faudra un peu de temps, mais ce temps passe vite et les matchs arrivent ». La mission maintien du Stade Brestois a déjà commencé et doit s’affirmer sur le terrain dès ce samedi à Lyon face à l’OL.