L’équipe de France féminine a conclu la phase de poules de la Ligue Européenne 2018 en dominant la Croatie au terme d’un match plein de maîtrise (3-1). Un premier succès qui fait le plus grand bien aux Bleues dont le prochain rendez-vous sera les Jeux Méditerranéens.
Après cinq matchs sans gagner, l’équipe de France a offert son meilleur visage hier soir lors de son dernier match de la Ligue Européenne face à la Croatie, concluant cette compétition par un succès probant en quatre sets. Avant la rencontre, Félix André avait souhaité que ses joueuses poursuivent leur progression par rapport aux deux précédentes sorties lorraines, déjà encourageantes, face à la Hongrie et à la Finlande. Le message est visiblement bien passé, puisqu’elles sont nettement montées en puissance dans tous les compartiments du jeu.
Héléna Cazaute intenable
Cela s’est vu d’entrée de jeu, notamment en attaque, où Héléna Cazaute, Julie Oliveira Souza et Safiatou Zongo signaient une bonne entame de match (7-4). Et si les Croates passaient devant sur un ace de Fabris (10-11), les Bleues reprenaient l’avantage grâce à Julie Oliveira Souza (16-14), avant un bloc parfait d’Elsa Descamps (18-14). Un avantage que les partenaires d’une Héléna Cazaute intenable, à 100% en attaque sur ce premier set (11 points, pour un total final impressionnant de 32 points, à 62%), concluaient sur un bloc de Safiatou Zongo (25-18). Le début de deuxième set fut équilibré, la France passant en tête sur une magnifique attaque aux trois mètres d’Helena Cazaute et un ace de la locale Chloé Mayer (12-10). Mais les Croates se reprenaient pour se détacher dans le money-time (21-24). On croyait alors que la manche était perdue, mais l’équipe de France sauvait trois balles de set grâce à un bon coaching de Félix André, avant de finalement remporter ce deuxième set sur un bloc d’Héléna Cazaute (27-25).
Les Bleues concluent l’affaire en 4 sets
Après cette débauche d’énergie, les Tricolores accusaient le coup et se faisaient nettement distancer (6-16), et si trois aces d’Alexandra Dascalu leur permettaient de revenir au score (15-18), une série de fautes donnait six balles de set à la Croatie (18-24). Les Croates finissaient par conclure dans la douleur ce troisième set (23-25). Galvanisées par ce retour vain en fin de manche, les partenaires d’une Léa Soldner précieuse en défense se détachaient dans le quatrième set (13-8). Les Croates ne parviendront pas à revenir, offrant à la France son seul succès dans cette Ligue Européenne 2018. Émile Rousseaux et Félix André voulaient se servir de cette compétition pour voir un maximum de joueuses dans le cadre du projet Génération 2024, mais aussi pour faire progresser le groupe. Ce succès final valide cette stratégie, qui sera encore de mise lors du prochain rendez-vous des Bleues, les Jeux Méditerranéens (22 juin-1er juillet à Tarragone).
Félix André – Entraîneur de l’équipe de France :
« Cette victoire fait du bien à la tête et au moral de tout le monde, ça nous permet de finir sur une bonne note. Les filles ont fait un match plein et se sont fait plaisir. On a bien tenu en réception, on a été plus appliqués dans les consignes, on a mieux servi et forcément, quand on sert mieux, le bloc s’en ressent, j’ai enfin vu la qualité de service que je voyais à l’entraînement, je suis très content et soulagé. Le bilan de cette Golden European League ? Nous avons vu 21 joueuses, donc mission accomplie, c’était notre objectif avec Émile Rousseaux, après, on a bien vu que pour s’en sortir, il fallait s’appuyer sur le collectif qui est vraiment une valeur que nous voulons mettre en avant ».
Léa Soldner, libero de l’équipe de France :
« Dès le premier set, nous avons démarré d’une meilleure façon que les autres matchs, on y était mentalement. Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous préparer, nous avons beaucoup tourné sur cette compétition, ce résultat final est très positif, parce que ça montre qu’on avance. C’est hyper important pour les têtes, parce que nous ne sommes pas là que pour nous entraîner et prendre des défaites, cette victoire montre que le groupe est capable de faire de très belles choses. Nous commençons à prendre confiance en nous, on se rend compte peu à peu qu’on a des capacités et qu’on peut gagner des matchs, c’est ultra-positif ».