En début d’année, le Département Ille-et-Vilaine a reçu le label « Terre de Jeux 2024 ». La politique sportive en place va perdurer et même s’accélérer en vue des Jeux olympiques à Paris dans quatre ans.
Le Département Ille-et-Vilaine s’est vu décerné le label « Terre de Jeux 2024 » par le comité d’organisation « Paris 2024 » dans la deuxième vague début janvier. « Comme tout le monde, nous avons été satisfaits que Paris obtienne les Jeux olympiques en 2024 et nous avons senti la volonté du Comité d’organisation de partager cette fête avec les territoires », indique Frédéric Bourcier, vice-président du Conseil départemental en charge des sports. « La Bretagne a été la première région dans laquelle le label « Terre de Jeux 2024 » a été présentée. Nous nous en sommes tout de suite emparé. » Au moment de monter son dossier, le Département s’est appuyé sur sa politique sportive menée depuis 4 ans, « notre capacité à mobiliser les habitants autour de projets citoyens, de partager les grandes épreuves sportives. »
La rencontre des mondes sportifs et citoyens
Grâce à des conventions avec les clubs bretilliens, le Conseil Départemental a pris l’habitude d’amener les collégiens sur des événements sportifs de haut niveau, notamment au Roazon Park (photo) pour des rencontres du Stade rennais qui joue les premiers rôles cette saison en Ligue 1. Dans un autre registre, le Rennes Volley 35 a déjà mis ses infrastructures à disposition d’un public entreprise pour des entraînements. Des conférences avec interventions d’experts sont organisées à destination du grand public. « Nous faisons un travail particulier sur le sport santé et l’égalité hommes femmes. Faire se croiser le monde du sport et le monde citoyen fait aussi partie de notre fonction », souligne Frédéric Bourcier. Les éducateurs dispersés sur le territoire portent cette politique, facilitent l’accès à l’activité physique pour les publics éloignés.
Plus de Classes olympiques
« En accord avec le label, nous voulons créer un héritage pour permettre aux Français de vivre mieux au quotidien grâce à l’activité physique, promouvoir les valeurs olympiques, labelliser des actions qui permettent au sport de prendre de plus en plus de place dans la société », énonce l’élu en charge des sports. Le Département, en lien avec le Comité départemental olympique et sportif, organisait déjà des Classes olympiques dans les écoles l’année de JO. Elles vont avoir lieu tous les ans lors de l’olympiade qui précède Paris 2024. « Nous comptons mobiliser les bénévoles à Paris lors des Jeux dans une logique d’insertion », ajoute Frédéric Bourcier. « Nous souhaitons faire en sorte que les bénévoles actifs au quotidien sur le territoire soient considérés comme prioritaires devant des spontanés. C’est une idée qui a l’oreille du comité d’organisation des JO. » Le Département va également se rapprocher du Comité départemental de tourisme afin de faciliter l’accès aux infrastructures sportives aux touristes, étrangers comme français, qui souhaiteraient prolonger leur aventure olympique en Bretagne.
Un accompagnement des sportifs
Le conseil départemental va également s’impliquer auprès des sportifs de haut niveau locaux. « Avant, le Département accompagnait les athlètes locaux dans leur préparation aux Jeux olympiques uniquement l’année de la compétition », rappelle l’élu. « Pour Paris 2024, nous allons commencer dès le début de l’olympiade. On sait qu’un accompagnement dans la dimension professionnelle ou étudiante est important pour être performant. Nous allons travailler avec les services de l’État, le monde universitaire et également mobiliser les acteurs économiques pour être dans la capacité de donner un confort aux 53 athlètes bretilliens inscrits sur les listes élites et espoirs du ministère des Sports. En retour, ils deviennent ambassadeurs de notre territoire. » Par ailleurs, le Département a soumis la candidature du stade d’athlétisme couvert Robert Poirier à Rennes pour être Centre de préparation aux Jeux. La modernité de l’équipement, inauguré en 2015, ainsi que la proximité géographique et climatique de l’Ille-et-Vilaine avec Paris font partie des arguments avancés. « Nous appuierons les communes et les clubs qui ont la capacité de proposer une base arrière pour une délégation », ajoute Frédéric Bourcier.