Responsable du projet de structuration du MMA auprès de la Fédération Française de Boxe, Lionel Brezephin évoque le développement de cette discipline prometteuse.
Quelle est la dynamique actuelle du MMA en France ?
On est en plein développement (sourire). On a un nombre de licenciés supérieur en novembre à ce qu’on a eu sur l’intégralité de la saison dernière. Il n’y a pas d’âge en particulier. Les deux premières années de la Fédération de MMA Française (FMMAF) tournaient beaucoup autour des seniors. Désormais, on développe la pratique compétitive chez les moins de 18 ans.
Comment se développe le MMA et par quels biais ?
Par des actions formatrices déjà. On forme des encadrants pour la pratique. Ces encadrants peuvent proposer un parcours technique qui est jalonné par les grades. De la même manière, on organise des passages de grade sur tout le territoire. Sur le mois de novembre, 10 sont organisés. Le grade est nécessaire pour pouvoir disputer des compétitions.
» Il faut discerner les populations qui sont fan, pratiquantes, elles-mêmes différentes de celles qui sont licenciées »
Comment ce sport a-t-il évolué ces dernières années ?
Il y a un engouement populaire pour la pratique. Mais la conversion vers une prise de licence n’est pas automatique. Il faut discerner les populations qui sont fans, pratiquantes, elles-mêmes différentes de celles qui sont licenciées. Notre stratégie fédérale, c’est de développer le pôle de licenciés pour pouvoir proposer plus d’actions à destination des gens qui sont férus de MMA.
Au niveau sportif, que représente la France à l’échelle mondiale ?
Le seul indicateur reste les compétitions amateures puisque le MMA fonctionne en ligue fermée, c’est-à-dire via des organismes indépendants les uns vis-à-vis des autres. Les athlètes ne se rencontrent pas d’une organisation à l’autre. Les championnats continentaux et du monde sont les seules compétitions ouvertes. On a remporté six médailles aux championnats d’Europe l’année dernière. Aujourd’hui, la France est dans le top 10 des nations amateures.