Lionel Crognier : « Une bonne diversification dans nos études »

La Faculté des sciences du sport – URF STAPS de Dijon propose des formations continues uniques en France, en plus des parcours classiques. Lionel Crognier, le directeur, décrit les différents cursus.

 

Quelles sont les formations enseignées à la Faculté des sciences du sport – URF STAPS de Dijon ?

Nous avons deux types de formations : continue et initiale. Cette dernière s’adresse aux étudiants qui viennent d’avoir le bac. Nous proposons le parcours classique en France, une année commune avant de se spécialiser en éducation motricité, en entraînement sportif, en management du sport ou en activité physique adaptée et santé. Nous nous appuyons sur les laboratoires de recherches l’Inserm, le Centre d’expertise de la performance et Psy Drepi. On ne peut pas séparer la formation de la recherche. De façon générale, nous offrons une bonne diversification dans nos études en multipliant les possibilités de parcours pour nos étudiants. Actuellement, nous approchons les 2 000 inscrits. À la fin de l’année scolaire 2017-2018, nous avons délivré 500 diplômes dans les filières classiques. Une enquête nationale réalisée en 2015 et 2016 a montré que 84,5% (taux moyen) des diplômés ont un emploi deux ans après la fin de leurs études.

L’UFR STAPS de Dijon présente-t-elle des spécificités ?

Une des caractéristiques de notre établissement est la formation continue tout au long de la vie pour un public qui veut compléter son bagage professionnel ou qui change de carrière. Actuellement, plus de 220 personnes, venant de quasiment toute la France, suivent l’un de nos cinq diplômes universitaires. Les DU « préparation physique », « coaching et performance mentale », « administration, gestion et développement des associations », « perception, actions et troubles de l’apprentissage » et « éducateur sportif et activité physique pour la santé » sont propres à Dijon. Ces formations tout au long de la vie vont prendre encore de l’importance, car il y a sans cesse besoin d’actualiser ses connaissances. La formation continue s’appuie sur les avancées les plus récentes et sur les travaux des laboratoires de recherches.

Les formations changent-elles avec l’évolution du marché du travail ?

Nous nous adaptons aux évolutions qui tendent à généraliser les activités physiques. Le DU « éducateur sportif et activité physique pour la santé », créé il y a 3 ans, s’adresse plutôt aux entraîneurs qui voudraient peaufiner leurs connaissances du sport santé. La réforme de Parcours Sup a aussi eu un impact. Nous recrutons les étudiants sur les critères du niveau scolaire, des compétences scientifiques et littéraires, du niveau sportif et de l’engagement associatif et citoyen. Cela nous permet de juger leurs capacités à réussir leurs études et à trouver un métier par la suite.

Pourquoi avoir une antenne au Creusot (Saône-et-Loire) ?

Il est important de maintenir un équilibre sur le territoire bourguignon et d’accueillir toute cette jeunesse qui souhaite se spécialiser dans les métiers du sport. Nous avons gagné plus de 600 étudiants en dix ans. Tous nos L1 et L2 sont sur le site du Creusot, soit près de 360 personnes.

Quelle est l’importance des partenaires pour l’UFR STAPS ?

Sans eux, on ne pourrait pas professionnaliser nos étudiants. Nos contacts dans le milieu sportif nous proposent 1 000 lieux de stage où les étudiants peuvent mettre en application ce qu’ils apprennent. Le CROS est un partenaire symbolique pour les stages grâce à ses liens avec les fédérations. Nous avons aussi des contacts avec des clubs sportifs dont le Dijon Université Club. Dans notre ouverture vers l’extérieur, nous organisons beaucoup de conférences et de colloques.

Comptez-vous vous impliquer dans l’organisation des Jeux olympiques 2024 à Paris ?

Le ministère des Sports nous a remis le label JO 2024 grâce à notre mobilisation. Nous pouvons être une base arrière pour des équipes, en partenariat avec le CREPS, car nous avons les infrastructures nécessaires pour les entraînements des athlètes. Des étudiants peuvent aussi être bénévoles pendant l’événement et les recherches menées en laboratoire peuvent être en lien avec les JO. Nous organiserons aussi des événements en partenariat avec le CROS et le CREPS pour valoriser les Jeux.

Propos recueillis par Leslie Mucret
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