La société Live For Event est spécialisée dans l’organisation de compétitions sportives, dont le Tour de la Provence en cyclisme. Son président, Pierre-Maurice Coutade veut continuer de soutenir le territoire de la Région Sud via ces événements. Interview.
Quelle est la vocation de Live for Event ?
En 2016, une cellule appelée La Provence Sport Organisation s’est créée en sein du journal La Provence pour gérer l’organisation de plusieurs événements dont le Tour de la Provence en cyclisme et Le Provençal, monument du sport bouliste, et aligner une équipe Team Provence au Rallye de Monte-Carlo. Le journal La Provence a vécu une période difficile à cause de la pandémie de Covid-19 et du confinement et a dû se restructurer. Live for Event, la société dont je suis le président, est désormais chargée de l’organisation de ces événements jusqu’en 2023.
Comment l’arrêt du sport en France a été vécu par votre société ?
Au final, nous avons subi qu’une seule annulation, celle du Grand Prix de France de F1 qui aurait dû avoir lieu fin juin au circuit Paul Ricard. D’autres événements ont été reportés comme le Tour de Savoie Mont-Blanc de cyclisme qui a pu avoir lieu en août dernier. Life for Event a bénéficié d’un soutien important du gouvernement pendant la période du Covid-19 en permettant à toutes les équipes d’être en chômage partiel.
Quel est le prochain événement organisé par Life For Event ?
Après le Provençal, tournoi de boules à Marseille, fin août, nous aurons des micro-événements avec nos partenaires. Les équipes vont surtout se concentrer sur le Tour de la Provence 2021. La phase d’anticipation est importante. Le virus est l’acteur numéro 1 et on travaille comme si la situation actuelle allait être la même en février. On se doit de mettre en place les procédures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire des participants, de nos équipes – 1 200 personnes par jour sur l’événement – et du public. Il faut trouver 1,5 million d’euros pour boucler le budget afin que le Tour de Provence puisse bien partir en février 2021.
Ne serait-il pas plus simple d’annuler cette édition ?
Non, car sur 1,5 million d’euros de budget, 1,3 million sont reversés au territoire. À notre petite échelle, nous voulons continuer d’aider les sociétés, les hôtels, les supermarchés ou encore les campings de notre territoire qui souffrent de cette crise sanitaire. Le Tour de la Provence est l’événement le plus télévisé de la région et apporte également une économie en différé sur le territoire. L’événementiel sportif est la plus grande campagne de publicité pour le tourisme.
Alors comment allez-vous faire ?
Nous sommes soutenus par le Département des Bouches-du-Rhône. Il y a un équilibre à trouver dans les recettes. L’événementiel, comme tous les acteurs économiques, doivent se réinventer pour que tout marche. Nos partenaires privés ont aussi été impactés. On doit comprendre leur situation pour nous adapter. Par exemple, nous savons que nous n’allons pas demander le même type d’engagement à Ford, alors que le secteur automobile a subi la crise. Nous avons créé une relation de confiance au fil des ans et il est important que les partenaires privés puissent aussi compter sur nous. Nous souhaitons participer à l’accompagnement économique du territoire.