La Loi Sport a été adoptée ce jeudi 24 février par les députés en dernière lecture. Même si elle n’est pas aussi complète qu’espéré, cette loi aura surtout beaucoup fait débat, notamment sur la question du port du voile.
Alors que l’exécutif doit gérer la guerre qui est en train de sévir en Ukraine, les députés étaient chargés d’adopter, ou non, la loi visant à démocratiser la loi sur le sport qui fait des allers-retours parlementaires depuis près de 2 ans. Et la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a tenu a rappeler l’importance d’adopter cette loi dans ce contexte si particulier : « C’est avec une grande émotion que je m’exprime devant vous cet après-midi. Celle qui a été la nôtre, à tous, ce matin en entendant une déclaration de guerre à quelques centaines de kilomètres de chez nous. Préserver nos démocraties partout et là où on peut, c’est apporter, à son échelle, une petite pierre à un édifice qu’on doit protéger de toutes nos forces. »
Le port du voile en compétition reste finalement autorisé
Cette Loi Sport devait répondre à quatre grands objectifs, que Roxana Maracineanu a tenu à rappeler : « démocratiser la pratique sportive pour toutes et tous, moderniser notre gouvernance sportive, protéger les pratiques et renforcer notre modèle économique impacté notamment par la crise sanitaire. » Si elle prend globalement en compte ces paramètres, cette loi a surtout été marquée par un grand débat autour du port de signes religieux ostensibles en compétition, et en particulier le voile. Si l’opposition avait introduit un article visant à interdire le port de ce dernier en compétition, cela restera finalement autorisé. Autre grand changement très attendu par le football français : la possibilité de créer une société commerciale chargée de mieux vendre les droits TV, alors que la défaillance de l’ancien détenteur des droits télés Médiapro avait plombé financièrement de nombreux clubs.
Cette Loi Sport est donc adoptée par 67 voix sur 73 exprimées. Cela a permis à la ministre des Sports de relier ce projet à la grande échéance sportive qui attend la France, à savoir les Jeux Olympiques de Paris en 2024 : « Dans 883 jours précisément, il est prévu que la France soit, un mois durant, le centre du monde et l’objet de tous les regards. Au-delà de l’impérieuse nécessité de faire de ces Jeux olympiques et paralympiques une réussite sportive et organisationnelle, cet évènement planétaire doit être l’occasion de présenter au monde entier notre modèle sportif si unique, et à travers lui les valeurs de notre pays et celles de l’Europe. »
Jules Mermier