Les joueurs U17 de la Chorale de Roanne disputeront le 22 avril prochain la finale de la Coupe de France. Avec l’esprit apaisé et l’envie de ramener le trophée dans la Loire comme le témoigne Loïc Bard, leur coach.
Que représente cette finale de Coupe de France pour vous et le club ?
C’est un accomplissement. C’était un objectif qui avait été fixé dès le départ en interne avec l’équipe. J’ai 25 ans et cela fait quatre ans que je suis avec ce groupe. L’année passée, on s’était fait éliminer en quart de finale par l’ASVEL. Et cette année, on les a battus en demi. C’était quelque chose de fort pour nous, car l’ASVEL faisait figure de grand favori dans la compétition. Et on est arrivé à les sortir en sachant qu’on savait qu’on allait les affronter à un moment donné puisque la Coupe est régionalisée jusqu’au bout.
Est-ce que c’est la première fois que les U17 arrivent à ce stade de la compétition ?
Non, elle a déjà été atteinte quatre fois au niveau du club. Elle n’a jamais été remportée.
Jouer dans une enceinte comme celle de Bercy, c’est différent. Comment allez-vous gérer cet aspect ?
Pour moi, c’est l’élément le plus important de cette finale. On va mettre des choses en place au niveau mental. Je suis très basé là-dessus. Je pense qu’on a créé quelque chose avec le groupe par rapport au mental dès les débuts de la Coupe de France. Sur la dynamique de groupe, sur la fixation d’objectifs et sur la résilience, chose que l’on a pu voir en demi lorsqu’on était à – 11 points à trois minutes de la fin.
De toute façon, on ne peut pas l’anticiper, il n’y a pas d’autres salles comme celle-là où l’on peut jouer en France (sourire). On va essayer de l’aborder du mieux possible, de préparer les joueurs à cela et d’orienter le projet en disant qu’il ne s’agit que d’un match de basket. On est juste là pour le remporter.
Et physiquement, comment allez-vous vous préparer ?
On sort de six jours très intenses parce qu’on était au Cholet Mondial Basket, un tournoi très réputé où on a joué cinq matchs. On rejoue dimanche en championnat avec les U18 pour la qualification en phases finales. Je pense qu’il faut aussi être capable de récupérer et de préparer tactiquement ce match. On ne va pas faire une semaine de grosse intensité parce que nous voulons arriver frais pour le 22 avril.
Arriver en finale de cette compétition, c’est synonyme d’une saison réussie ?
Oui. C’était un vrai objectif que l’on s’était fixé. On voulait faire mieux que l’année passée donc on y est. Maintenant, on est des compétiteurs. On ne va pas à Bercy pour profiter du moment. On y va vraiment pour aller chercher quelque chose.
Quel regard portez-vous sur votre adversaire, Cholet ?
J’ai eu la chance de les voir durant le Cholet Mondial Basket. Pour moi, Cholet est aujourd’hui le meilleur centre de formation en France. C’est une équipe qui nous correspond dans la dimension physique, pas ultra athlétique. Par contre, c’est très fort dans ce qu’il propose dans le basket. Tactiquement, on devra être prêt. Il faudra que l’on impose notre rythme et nos arguments. C’est un adversaire de grande qualité.
Quels sont les points forts de votre équipe sur lesquels vous allez vous appuyer pour battre Cholet ?
On a des joueurs qui sont dominants. On a aussi la chance d’avoir des basketteurs qui sont à la Chorale depuis très longtemps. On n’a aucune recrue cette année dans notre équipe. Robin Pluvy, le fils de Laurent (coach d’Andrézieux en NM1), Matteo Vergiat et Zakaria Mechergui sont capables de prendre le dessus sur ce match.
Vos joueurs sont dans quel état d’esprit à presque une semaine de l’échéance ?
Pour l’instant, on n’aborde pas vraiment cette finale, car on veut se concentrer sur le championnat. On sent qu’il y a quand même une excitation. J’ai la chance d’avoir dans ces joueurs-là des garçons qui ont un regard sur eux même et qui sont plutôt objectifs. Ils savent la qualité mentale qu’ils ont. Je les sens impatients, mais déterminés et confiants.
Et vous, vous vous sentez prêt à les coacher ?
Quand on est coach à mon âge, ce sont des années de travail qui peuvent s’accomplir sur un événement. On travaille dur pour cela. Je n’ai aucun doute sur le fait d’être prêt. Bien sûr qu’il y a de l’impatience aussi, mais en tout cas, il n’y a aucune notion de l’avoir volé. Nous avons tous travaillé pour.
Propos recueillis par Séverine Bouquet