En Loire-Atlantique, le Beach Tour sillonne les plages du département pour sensibiliser aux bonnes pratiques aquatiques.
S’amuser dans l’eau sans prendre de risques, voilà l’ambition du Beach Tour 2022. Du 15 juillet au 15 août, le village itinérant part à la rencontre des estivants sur les plages les plus touristiques du département.
Des objectifs nombreux
Le projet, organisé par le Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES) poursuit de nombreux objectifs. Le premier étant de sensibiliser aux bons comportements dans le cadre de pratiques aquatiques et nautiques, mais aussi d’apprendre les gestes de premiers secours. Pour cela, de nombreuses actions sont mises en place. Des maîtres nageurs peuvent faire passer les tests d’aisance aquatique à tous les jeunes le demandant. De plus, des quiz sont organisés avec les enfants, mais aussi avec les plus âgés pour apprendre les règles de sécurité pour passer de bons moments dans l’eau. « On a encore des croyances : les noyades ça n’arrive qu’aux autres, ou je vais bien voir si mon enfant se noie, ce n’est pas vrai. Une personne qui se noie ne fait pas de bruit. Et on se noie en 15 secondes donc c’est vraiment l’importance d’une surveillance constante”, souligne Rachel Hervet, inspectrice jeunesse et sports au SDJES44 et organisatrice du Beach Tour.
La ligue contre le cancer organise aussi des activités pour la prévention solaire et du tabac. Enfin, le Comité Départemental Sauvetage et Secourisme propose des animations pour découvrir les gestes de premiers secours.
En marge du village de sensibilisation, le Beach Tour permet aussi un contrôle en mer et sur terre des établissements sportifs. Le projet cherche aussi à développer le label “Bien dans l’eau” qui est décerné aux clubs de plages qui répondent à un cahier des charges strict en termes de prévention de la noyade.
Un projet développé suite à un rapport déclencheur
Le projet a été lancé suite à une enquête de Santé Publique France, qui révélait une forte augmentation du nombre de noyades en 2018. En 2021, les chiffres confirment que ce sont les enfants de moins de 6 ans les plus vulnérables (26% des noyades), et “ne pas savoir nager” est un des facteurs les plus importants. De plus, l’augmentation du nombre de touristes dans la région augmente les conflits d’usage entre baignade, voile, canoë…qui renforce le risque d’accident.
Solenn Ravenel