Sept fois champion de France de tir-à-l’arc, Lucas Daniel poursuit sa carrière avec l’aide de son club les Archers de Rennes, ainsi que de la RATP, et tente de faire connaître ce sport, peu médiatisé.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J’ai commencé le tir-à-l’arc à 9 ans. Habitant en Auvergne, je suis entré en sport études à Dijon à 14 ans où je suis resté cinq ans avant de monter à l’INSEP. J’ai remporté sept titres de champion de France. J’ai participé avec l’équipe de France aux Championnats d’Europe cadets où l’on a remporté la médaille d’argent par équipes. Nous avons ensuite été champions du monde juniors en salle en 2014. Chaque année, j’ai augmenté de niveau jusqu’à participer aux Jeux olympiques de Rio en 2016 avec l’équipe de France. On a fait 5e, c’est déjà pas mal.
Depuis quand êtes-vous au club des Archers de Rennes ?
Je suis arrivé en Bretagne en 2017. J’avais fait le tour du club des Archers Riomois, en Auvergne, où j’étais précédemment. J’avais besoin de voir autre chose, même si les conditions entre les deux clubs sont similaires.
De quelle manière votre discipline vit-elle en Bretagne ?
Le tir-à-l’arc n’est pas bien développé dans la région comme en France. C’est un sport méconnu et très peu soutenu, avec donc peu de professionnalisation. Il existe uniquement quels gros clubs comme les Archers de Rennes, les Archers Riomois, l’Arc Club de Nîmes ou encore les Francs Archers de Nice depuis quelques années.
Comment êtes-vous aidé pour bien mener votre carrière ?
Mon club me soutient pour payer le centre d’entraînement. J’ai la chance d’être suivi par la RATP depuis quelques mois. C’est comme si j’étais payé pour un temps plein alors que je travaille à mi-temps. C’est une aide financière précieuse. Avec les six autres membres du dispositif Athlètes de haut niveau RATP, nous participons à la web-série « Rêve de Champions » qui montrent nos ambitions pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Cette web-série est-elle un plus pour mieux faire connaître le tir-à-l’arc ?
On profite de toutes ces actions de communication pour faire parler de notre discipline. Dès qu’on a l’occasion, on essaye de mettre en valeur ce sport, faire connaître sa beauté visuelle, faire savoir qu’il est intéressant à regarder.
Comment vous préparez-vous en vue des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 ?
Je m’entraîne essentiellement à l’INSEP une à deux fois par jour, même le week-end. J’organise ma préparation physique avec de la musculation et de la course à pied pour gérer le rythme cardiaque, qui a tendance à s’élever au moment de tirer en compétition. Les archers français vont passer par plusieurs étapes de Coupe du monde en décembre, janvier et février, pour déterminer les membres des équipes susceptibles d’aller aux JO. Ensuite, il y aura un Tournoi de qualification olympique pour gagner notre quota.