Lucille Gicquel : « Riccardo m’a beaucoup apporté »

À 20 ans, Lucille Gicquel dispute sa troisième saison dans les rangs du RC Cannes où elle continue sa progression sous la houlette de Riccardo Marchesi. L’internationale tricolore évoque la saison en cours, ainsi que ses ambitions personnelles et collectives.

 

Quel bilan collectif faites-vous de la saison de Cannes jusqu’ici ?

Le bilan est très bon, puisque nous sommes premières du Championnat et en demi-finales de la Coupe de France, nous avons bien progressé depuis le début de la saison. Nous avons un bon groupe qui fonctionne bien, un mélange de joueuses d’expérience et de jeunes. Sur mes trois ans à Cannes, c’est la première année où nous sommes toutes à peu près dans le même délire, il n’y a pas vraiment de clans, nous nous entendons toutes bien, je pense que c’est aussi pour ça que cela se passe aussi bien sur le terrain. Et pour moi, en tant que jeune, c’est super de pouvoir s’entraîner auprès de joueuses comme Nadia Centoni, par exemple, qui a une grosse expérience et m’apporte beaucoup au quotidien, ce mélange fonctionne bien.

Et avec le coach Riccardo Marchesi, arrivé l’été dernier, comment cela se passe-t-il ?

Ça se passe super bien, c’est quelqu’un qui aime bosser avec les jeunes, c’est vraiment ce que j’attendais cette année, parce que j’ai besoin de travailler la technique, de progresser, lui est très axé là-dessus, il me donne beaucoup de conseils. C’est très positif et je trouve qu’il m’a déjà beaucoup apporté : il m’a appris à servir smashé, il m’a fait évoluer dans mon geste d’attaque en me demandant de prendre le ballon plus haut. Et je pense aussi que j’ai progressé en termes de confiance en moi.

Au niveau du temps de jeu, êtes-vous satisfaite ?

J’en ai plus que ce que je pensais, donc je suis plutôt contente. Riccardo me fait assez confiance, il sait aussi que j’ai besoin de temps de jeu pour progresser, je ne peux pas rester toute ma vie remplaçante, il me donne des opportunités, je n’ai pas à me plaindre.

Toujours à la pointe ?

Non, cette saison, c’est assez particulier, j’ai fait un peu de tout : j’ai commencé pointue, puis nous avons une centrale qui s’est blessée, Angie (Bland), si bien que pendant à peu près un mois, j’ai joué au centre. Je me suis alors un peu posé la question de ce que je voulais, mais Riccardo m’a dit qu’il voulait quand même me voir à la pointe. Après, j’ai aussi dépanné en récep 4, parce que nous avons eu deux blessées sur une courte période, mais là, ça y est, je suis retournée à la pointe.

Et quel est votre poste préféré ?

En fait, je n’ai pas trop de préférence, j’aime faire un peu tout, je trouve que ça change, ça fait du bien, ça permet de s’intéresser à d’autres secteurs de jeu.

Quels sont les objectifs de Cannes sur cette fin de saison ?

Les objectifs sont clairs : gagner la Coupe et le Championnat de France, et revenir en Champions League la saison prochaine.

À propos de Coupe, vous affrontez Le Cannet le 13 février en demi-finales, comment voyez-vous ce match ?

On ne sait pas trop à quoi s’attendre, parce qu’elles ont deux nouvelles joueuses qu’on ne connaît pas, même si on va avoir une bonne répétition samedi, puisque nous les recevons. Ce qui est sûr, c’est que ça va être un match compliqué, parce que le derby Cannes-Le Cannet, c’est toujours assez tendu.

À titre personnel, savez-vous déjà de quoi sera fait votre avenir en club ?

Non, c’est ma dernière année de contrat avec Cannes, il faut voir si le club va me proposer quelque chose ou pas. Je ne sais pas encore trop ce que je vais faire la saison prochaine, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai envie de jouer, donc d’être titulaire dans une équipe.

Où en êtes-vous au niveau des études ?

Cette année, je fais un BTS immobilier par correspondance avec Enaco, une école privée basée à Lille, ça me plaît bien. Le problème du BTS, c’est qu’il y a des stages à faire, c’est assez compliqué avec mon emploi du temps, j’essaie de trouver des solutions pour faire moins de temps de stage en tant que sportive de haut niveau.

Finissons par l’équipe de France : que gardez-vous de l’été dernier qui correspondait au lancement du projet Génération 2024 ?

Cela a été une grande expérience, parce que nous avons fait des choses complètement nouvelles : nous avons voyagé dans des pays où nous n’avions jamais été, découvert des volleys très différents, c’était top. Après, c’était très long et fatigant, et à titre personnel, j’ai eu pas mal de changements de postes, entre pointue et centrale, mais ça reste un très bon souvenir. Avec le groupe, ça s’est très bien passé, ce qui n’était pas évident, parce que quatre mois ensemble les unes sur les autres, ça peut être compliqué. Et au niveau des résultats, on décroche une première médaille au Grand Prix, pour l’équipe de France féminine, c’était un vrai plus.

Cela vous a-t-il donné de poursuivre l’aventure ?

Oui, bien sûr ! Les JO 2024, c’est un objectif et même le rêve pour beaucoup de filles qui sont en équipe de France, j’ai très envie d’y être.
 

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