Nouveau président de la Fédération Française de Flying Disc, Ludovic Romano se confie sur les chantiers à venir d’une fédération qui compte plus de 6000 licenciés.
Vous voilà le nouveau président de la Fédération Française de Flying Disc. Quelles sont vos priorités à la tête de cette fédération ?
Nous avons à cœur de continuer à collaborer étroitement avec le milieu scolaire, qui représente une véritable passerelle pour notre fédération. D’ailleurs, bon nombre de nos meilleurs compétiteurs sont issus de l’UNSS ou de la FFSU. La pratique en milieu scolaire constitue une porte d’entrée privilégiée vers nos disciplines, notamment l’Ultimate et le Disc Golf. Nous avons la chance de pouvoir compter sur le précieux soutien de nombreux professeurs d’EPS, qui s’investissent également au sein de nos instances fédérales. J’en profite pour souligner et remercier l’ensemble des bénévoles qui œuvrent dans nos instances.
Sur le plan du haut niveau, nous souhaitons poursuivre sur la dynamique des excellents résultats obtenus par nos équipes de France. Qu’il s’agisse des jeunes ou des seniors, nos équipes nationales figurent parmi les meilleures nations européennes et mondiales.
Le dernier championnat du monde, qui s’est tenu cet été, nous a permis de décrocher une qualification pour les World Games 2025, où seules les huit meilleures nations seront représentées. Pour la seconde fois, nous aurons l’honneur d’être présents en Chine, lieu des prochains World Games 2025. Notre délégation sera composée d’une équipe mixte d’Ultimate (14 athlètes) et d’une équipe mixte de Disc Golf (2 athlètes).
Une fois encore, cette sélection constitue à la fois une reconnaissance et un accomplissement, témoignant de la place de notre nation dans les grandes compétitions internationales.
Nous souffrons d’un manque criant de visibilité et de reconnaissance, ce qui freine la démocratisation de nos disciplines. Mon ambition est donc de placer la communication au cœur de mon mandat. Il est indispensable que nous renforcions notre présence sur les réseaux sociaux tels que Instagram, Facebook, TikTok, YouTube, afin de toucher un public plus large et diversifié.
Cette stratégie de communication doit devenir un levier essentiel pour attirer des sponsors et des mécènes, un besoin actuellement crucial pour le développement de notre fédération. Nos disciplines méritent d’être mieux connues, non seulement pour leurs performances sportives, mais aussi pour les valeurs fortes qu’elles incarnent : mixité, fair-play, tolérance et bienveillance. Ces principes sont l’ADN de notre fédération.
Aujourd’hui, en France, que représente la Fédération Française de Flying Disc ?
Notre fédération regroupe plusieurs disciplines, avec en tête l’Ultimate et le Disc Golf. À ce jour, nous comptons environ 6 000 licenciés répartis dans 157 clubs. Le Disc Golf connaît une croissance remarquable : il rassemble aujourd’hui plus de 600 licenciés, contre 400 il y a deux ans. Cette progression s’accompagne d’un développement constant du nombre de parcours en France, un atout que nous souhaitons continuer à valoriser, structurer et soutenir pour accompagner cette belle dynamique.
Accroître le nombre de terrains de pratique, par quoi cela va-t-il passer ? Par un lien plus fort avec les collectivités territoriales ?
Absolument, ce lien avec les collectivités est essentiel pour notre fédération. Chaque année, nous rencontrons encore trop de difficultés à accéder aux installations sportives nécessaires à notre développement. Nous faisons face à une concurrence directe avec des sports beaucoup plus populaires, ce qui représente un défi majeur. Cette situation reflète le manque de reconnaissance dont souffrent encore nos disciplines, malgré les valeurs fortes qu’elles véhiculent et leur potentiel. Il est donc crucial de renforcer notre dialogue avec les collectivités pour faire valoir les atouts de nos disciplines.
Existe-t-il des territoires à conquérir, sur lesquels ces disciplines sont peu présentes ?
Nous ne sommes dans la continuité de notre développement. Certes, le chemin reste long, et il y a encore des territoires où nous aimerions partager notre passion et nos valeurs. Cependant, comme vous le savez, il devient de plus en plus difficile de mobiliser des bénévoles, sans compter les moyens limités dont nous disposons.
Le plan d’action que j’évoquais précédemment vise, je l’espère, à nous permettre de conquérir, de nouveaux passionnés dans des régions où nos disciplines sont encore peu connues. C’est un défi ambitieux, mais qui reflète notre volonté d’expansion et de rayonnement.
Pour conclure, je voudrais partager un souhait qui anime l’ensemble des acteurs de notre fédération : celui d’atteindre une reconnaissance suprême avec une présence aux Jeux Olympiques de 2032 en Australie. Ce serait une étape historique pour notre fédération et une consécration pour nos disciplines.