Cette année, l’UFR STAPS de Montpellier a ouvert l’unité d’enseignement (UE) libre développement durable. Denis Mottet, enseignant dans cette faculté, parle de ce cours.
Pourquoi avoir créé l’UE libre développement durable ?
J’ai décidé de le faire après avoir discuté avec un étudiant en licence 3 en ES qui m’a demandé si c’était possible de mettre ce cours en place. Je ne suis pas spécialiste dans le domaine, mais j’ai trouvé l’enjeu intéressant. De plus, c’est aussi dans une logique de formation citoyenne et je pense que certains étudiants ont de vraies convictions.
Comment l’idée a-t-elle été perçue par les étudiants ?
Je pense qu’ils n’ont pas tous compris les enjeux, c’était la première année que ce cours apparaissait en STAPS et je pense que nous n’étions pas assez organisés, que nous n’avons pas assez communiqué là-dessus. La première année est toujours compliquée à mettre en place, mais c’est ce qui va permettre de progresser les années suivantes.
Comment s’organisent les cours ?
Les étudiants choisissent de s’inscrire ou non. Ce sont plus des cours de mise en pratique que des cours théoriques, c’est de l’auto-formation. Le but pour les participants est de mettre en place des projets en faveur du développement durable et mon rôle est de les accompagner dans ces projets. Il y a un enseignant pour aider et suivre les étudiants et après c’est plus à eux de construire le cours, on pourrait comparer cela à une « classe inversée ».
Qu’est-ce que cet UE apporte aux étudiants ?
Il apporte des compétences principales comme la capacité de concevoir et de réaliser un projet de tutorat ou de formation au développement durable ou un projet directement en faveur du développement durable. Ce sont des projets que les étudiants peuvent mener seul ou à plusieurs.
Qu’en est-il de la motivation des élèves ?
Au début il y a eu une réelle motivation des étudiants, mais l’UE vient en plus d’autres cours et tard dans le déroulement de l’année. Les conditions n’étaient pas toujours bonnes, comme c’est la première année, on avance un peu dans le brouillard. Il y a quelques idées de projets qui ont émergé, comme un composte partagé, du tutorat lors de la journée des métiers, le troca STAPS, faire du troc entre étudiants pour le matériel sportif notamment.
Comment allez-vous améliorer les choses les années suivantes ?
Tout d’abord je souhaite qu’on débute l’UE dès le début du premier semestre et que lors de l’inscription celui-ci soit rendu public et que les étudiants puissent s’inscrire dès la rentrée. Ensuite si le collectif étudiant et enseignant estime qu’il y a un besoin de formation précise, il y aurait aussi la possibilité d’amener des intervenants extérieurs. Par contre, je ne souhaite pas changer la logique des cours, c’est-à-dire que l’équipe enseignante se met à disposition des étudiants, ce n’est pas moi qui vais avoir les idées de projets, mais eux qui doivent prendre les initiatives.