Lutteur, arbitre, entraîneur puis dirigeant et trésorier : André Del Prado a tout connu dans le monde de la lutte. Manager général du Club Olympique Bayonnais, il revient pour nous sur son parcours.
Beaucoup de lutteurs commencent à pratiquer avant l’âge de 10 ans. André Del Prado n’est pas de ceux-là. « Pour moi, ce n’est pas venu tout de suite », se souvient-il. « J’ai commencé la lutte à l’âge de 14 ans. Quand je suis arrivé à l’Aviron Bayonnais, mon père m’avait dit de m’inscrire au judo. J’ai finalement opté pour la lutte et j’ai bien fait. » Un heureux hasard qu’André Del Prado ne regrette pas du tout. « C’est une discipline qui m’a apporté énormément de choses : la maîtrise de moi-même, le respect d’autrui mais aussi l’envie de me développer physiquement. » La forme physique et la technique viennent progressivement, tout comme l’ambition. « Je n’avais pas forcément l’objectif d’obtenir des résultats au départ, ça c’est venu après. Entre la pression des entraîneurs et la motivation de me mesurer aux autres, j’avais envie d’aller plus loin, de voir de quoi j’étais capable. J’ai participé aux championnats de France, c’était une très belle expérience. »
Lutteur, un premier chapitre de la vie d’André Del Prado dans le monde de la lutte. Un chapitre suivi de bien d’autres. « Suite à mon parcours de lutteur, j’ai commencé par l’arbitrage. Je suis devenu arbitre régional, ça m’a plu d’être dirigeant dans ce domaine-là. J’ai donc décidé de poursuivre une formation comme entraîneur. Pour moi, devenir dirigeant était une suite logique car j’ai très longtemps encadré les jeunes du club », confie le Bayonnais. « Le but était de transmettre le savoir que j’avais acquis. Je voulais faire émerger mon club, attirer de plus en plus de monde vers la lutte, mais aussi donner de moi-même aux autres. C’est un sport qui se partage. Aujourd’hui, c’est toujours le plaisir du don de moi qui me pousse à continuer à m’engager pour mon club. » Son club, c’est le Club Olympique Bayonnais, une entité qui compte aujourd’hui 230 licenciés FFLutte dans ses rangs.
« Je suis aujourd’hui manager général du club », poursuit André Del Prado. « En tant que manager général, vu mon expérience, je suis un peu la mémoire du club. Quand les dirigeants ne savent parfois pas quelle décision prendre ou quoi faire dans telle ou telle situation, ils se tournent vers moi et je les aide avec plaisir. En plus d’être manager général, je suis trésorier. Je suis chargé de trouver les finances pour faire fonctionner le club. C’est un rôle important aujourd’hui en cette période de crise. Depuis plusieurs mois, on jongle », confie le dirigeant. « Mais notre club a tout pour continuer à survivre. Nous avons du judo, de la boxe anglaise, du kung-fu, de la lutte et du Sambo. En Sambo, nous sommes même le premier club français en nombre de licenciés. Nous avons également mis en place une section sport santé autour de la pratique de la lutte. C’est une thématique essentielle que nous voulons développer. » André Del Prado veut assurer ce développement, lui qui, à 72 ans, entend plus que jamais poursuivre son engagement associatif. « J’ai des dirigeants jeunes autour de moi, que j’ai participé à former, qui ont passé des diplômes, la succession est donc engagée. Assurer et pérenniser l’avenir du club, c’est le plus important. Je suis auprès d’eux pour cela. »