Retour sur l’édition 2020 du Beach Wrestling Tour avec Jean-Michel Deharbe, vice-président de la Fédération française de lutte et organisateur de l’événement.
Pourquoi s’être rendu dans ces trois villes (La Teste de Buch, La Palmyre Les Mathes et Boulogne-Sur-Mer) lors de cette édition 2020 ?
Nous avons d’abord véhiculé un discours relativement positif auprès des communes pouvant accueillir l’événement. Puis, dès que l’incertitude a été levée début juillet concernant la pratique des sports en extérieur, trois communes ont réitéré leur confiance des années précédentes. Elles ont accueilli avec grande satisfaction les étapes qu’on avait organisé d’autant plus qu’on avait mis en place un protocole sanitaire qui avait été validé par le ministère. Les autres étapes ont dû être annulées suite au retrait des villes ou bien aux restrictions mises en place par les préfectures.
Des complications dans l’organisation ont-elles été au rendez-vous suite à la mise en place des gestes barrières notamment ?
Alors pas du tout ! Il y a en effet dû avoir quelques ajustements logistiques. Cela n’avait donc rien de fondamentalement compliqué à mettre en œuvre. De plus, il y a eu de la bienveillance entre les participants et les animateurs.
Le Beach Wrestling Tour est une occasion de partager et de rassembler. Cependant, le public a-t-il répondu présent cette année étant donné la situation ?
Ça a cartonné ! C’était l’inquiétude de cette saison… Mais le public a répondu présent. C’est une grande satisfaction. On a touché environ 260 personnes sur les trois jours à La Teste de Buch, et 80 participants en une après-midi à la Palmyre Les Mathes et Boulogne-Sur-Mer. De plus, il y a eu une vraie évolution des participants durant les trois jours à La Teste de Buch. En effet, la première journée, environ 95% de participants avaient moins de 12 ans. Tandis que sur les jours suivants, le curseur a basculé dans l’autre sens puisqu’il y avait environ 60% d’enfants et 40% d’adolescents/adultes, donc c’était super.
Misez-vous sur des événements comme celui-là pour augmenter le nombre de licenciés en France ?
Cela fait 13 ans que je suis investi dans le développement de cette pratique, et je ne mise pas sur la tournée estivale pour attirer les jeunes. Évidemment, si cela donne envie à des participants de s’inscrire à la lutte, c’est formidable, mais ce n’est pas mon objectif premier. Le but, selon moi, est de changer le discours, l’image que le grand public peut avoir sur la lutte. Et c’est une satisfaction quand on voit les participants sortir de l’animation avec le sourire jusqu’aux oreilles. C’est donc ça ma priorité, inverser le discours d’une personne d’abord réticente à ce sport mais qui au final s’est amusée. Je veux que les gens retrouvent le plaisir de cette pratique naturelle.
Allez-vous réorganiser l’événement l’année prochaine ?
Oui, évidemment. En espérant que l’on puisse, cette fois-ci, mettre en place l’ensemble des étapes.