Lutte : Le Grand-Est sur tous les terrains

Le projet de diversification de la lutte mené par le Comité régional Grand-Est de lutte a été retenu au sein de l’appel à projets Impact 2024. Une véritable reconnaissance pour ce Comité aux 2000 licenciés, qui entend développer et promouvoir la discipline auprès de nouveaux publics.

 
« Être retenu pour Impact 2024, c’est un peu comme obtenir un label ». Président du Comité régional Grand-Est de lutte, Salvatore Attardo ne cache pas sa satisfaction. En effet, le projet mené au niveau régional a été retenu au sein de l’appel à projets « Impact 2024 ». Mise en place par l’Agence Nationale du sport, Paris 2024, le CNOSF et le CPSF, cet appel à projets encourage les acteurs de terrain issus du mouvement sportif, du monde associatif et des collectivités locales à innover en proposant des projets en groupement. « Depuis la fusion des régions qui a permis de former le Comité Grand-Est, nous réfléchissons à un plan de développement. Ce plan que nous mettons en place est avant tout axé sur la promotion de la lutte à destination d’un nouveau public. Depuis plusieurs années, nous essayons d’ailleurs de lancer des synergies départementales sur ce sujet. C’est important afin de garder le contact de proximité avec les clubs et les pratiquants », détaille Anne-Catherine Deluntsch, cadre technique du Comité régional Grand-Est de lutte.
 

 
Ce projet mis en place est destiné à diversifier la pratique de la lutte à destination de nouveaux publics. « Nous incluons plusieurs thèmes dans ce projet : la lutte féminine, la lutte adaptée, la lutte santé et la lutte scolaire », précise Salvatore Attardo. « Concernant le scolaire par exemple, le Comité régional a été le premier en France à travailler avec l’USEP. Rien que l’année dernière, nous avons touché 9000 élèves grâce aux actions que nous avons mises en place. » Concernant les autres thématiques, des journées découvertes de la lutte adaptée ont notamment vu le jour, tout comme le développement du wrestling training dans le cadre de la lutte santé, ou encore des ateliers, des formations et une campagne de communication et de valorisation de la place des femmes dans le milieu de la lutte. « Cette reconnaissance montre que nous sommes sur la bonne voie. Ce développement à destination de nouveaux publics répond à des enjeux sociétaux. Cela nous pousse à aller plus loin dans le dispositif, c’est-à-dire à structurer davantage et à améliorer la mise en œuvre de nos actions », confie Anne-Catherine Deluntsch.
 

 
Désormais, fort de la reconnaissance apportée par Impact 2024, le Comité régional Grand-Est de lutte veut continuer de développer son projet. « Cela va nous permettre d’être beaucoup plus crédibles vis-à-vis des instances et des collectivités que nous allons contacter pour mettre en place nos actions », assure ainsi Salvatore Attardo. Pour Anne-Catherine Deluntsch, « nous allons toucher beaucoup plus de public, c’est certain. Nous allons ensuite devoir travailler à l’élaboration et au renforcement de passerelles afin de permettre aux personnes que nous allons toucher, notamment les jeunes, d’intégrer les clubs de la région. Nous réfléchissons à la mise au vert de nos pratiques, c’est-à-dire à inclure la dimension écologique et environnementale dans le projet que nous mettons en place. Nous souhaitons également mettre en place quelque chose qui nous permettrait de brasser la quasi-totalité de nos jeunes au travers d’un service citoyen de la jeunesse. Cela permettrait de faire converger différentes formations afin d’inciter la jeunesse à s’engager. » Tout cela sans oublier, évidemment, l’échéance de Paris 2024, comme l’explique Salvatore Attardo. « En 2023, nous organiserons à Mulhouse le championnat de France Seniors, qui sera décisif en vue de la qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. D’ici cette date, nous allons essayer de mettre en place une organisation d’envergure chaque année, que ce soit une compétition, un colloque national ou un événement. »

Olivier Navarranne
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