Lors du TQO Monde qui s’est déroulé à Sofia (Bulgarie), Mathilde Rivière a obtenu sa qualification pour les prochains Jeux olympiques. La Française, blessée en début d’année, revient de loin. Elle se confie sur cette qualification et son objectif en vue de Tokyo.
Mathilde, comment avez-vous abordé ce TQO, dernière chance pour une qualification olympique ?
J’ai justement essayé de faire abstraction de l’enjeu qu’il y avait sur ce tournoi et de gérer la pression du mieux possible. J’étais toujours blessée il y a à peine un mois, je n’ai donc pas pu lutter beaucoup à l’approche de cette échéance. Je me suis juste dit que j’avais de la chance d’être là, de pouvoir lutter et prétendre à une qualification olympique. Je voulais profiter un maximum et finalement ça a été la bonne approche.
Vous avez participé aux championnats d’Europe peu avant ce TQO. Est-ce un rendez-vous qui vous a apporté la confiance nécessaire ?
Je n’avais pas pu participer au premier TQO en raison de ma blessure, j’ai donc décidé de revenir sur les championnats d’Europe. Revenir sur le tapis était une bonne chose, même si je perds mon dernier combat dans les dernières secondes. C’est un retour positif qui m’a énormément servi à l’approche du TQO Monde.
Vous parliez de votre blessure, avez-vous douté de pouvoir revenir et défendre vos chances en vue d’une qualification olympique ?
J’ai eu énormément de doutes, car c’était une période assez longue. Mais finalement, j’ai bien fait de m’accrocher et de bien prendre le temps de faire les soins. Ma persévérance a payé et m’a permis de revenir à ce niveau-là.
Maintenant que vous savez que vous serez aux JO, quel est l’objectif ?
Je vais évidemment aller aux Jeux olympiques en pensant à la médaille. J’essaye de faire abstraction de la pression en vue de ce rendez-vous. Je suis contente d’aller aux JO en compagnie de Koumba (Larroque, ndlr). On s’est retrouvés sur des stages ensemble, on s’est même retrouvés blessées ensemble (rires). De partir sur les Jeux ensemble est une belle fin aux moments difficiles que nous avons connu.
La lutte française dispose de deux qualifiées pour les JO : deux femmes. La lutte féminine française est-elle en progrès constants ?
Ce qui est certain, c’est que la lutte féminine évolue de plus en plus. Pas seulement chez nous, en France, mais aussi dans le monde entier. On aurait évidemment aimé être plus nombreux et pouvoir avoir des garçons avec nous. Mais c’est comme ça, la lutte pour la qualification olympique est difficile. De mon côté, je suis heureuse de pouvoir montrer aux jeunes lutteuses que tout est possible.