Michel Dupéré est le président du Comité départemental de lutte de la Gironde et président du club de Ludon-Médoc. Ce sport est une affaire de famille, puisque son épouse et son fils sont également impliqués dans la lutte.
En Gironde, le nom de Dupéré est indissociable de la pratique de la lutte. « J’ai commencé la lutte grâce à un ami. J’ai donc pu découvrir ce sport étant jeune, c’est une discipline qui m’a beaucoup plu », se souvient Michel Dupéré. « Je n’avais pas d’objectif de résultats, c’était avant tout pour rester en forme, il n’y avait pas de volonté de haut niveau. » Michel Dupéré arrête finalement la pratique de la lutte en 1993, après une blessure au genou. Mais la passion est toujours là. « Pour moi, il est important de partager cette passion. C’est ce qui m’anime en tant que président. C’est un sport qui véhicule des valeurs importantes et qu’il est vecteur de bien-être. La lutte est souvent mal perçue par le grand public, alors que c’est un sport qui a beaucoup à apporter à beaucoup de gens. Il y a également un esprit familial inhérent à notre sport. »
L’esprit familial, justement, est indissociable du parcours du dirigeant girondin. « Mon épouse est arrivé dans ce monde-là par mon biais. Elle a donc été obligée de s’y mettre un peu (rires) », sourit Michel Dupéré, dont l’épouse, Sylvie, est aujourd’hui trésorière du Comité régional de lutte de Nouvelle-Aquitaine. « Mon fils aîné s’est lancé dans la discipline comme lutteur. Je me suis donc replongé dedans. Avec mon ancien président de club, nous avons créé un club au Haillan. Très vite, nous sommes devenus club élite en attirant de plus en plus de pratiquants, notamment des jeunes. Puis je suis parti à Ludon, j’ai créé le club en 2003. Nous avons aujourd’hui 140 licenciés. Nous avons une salle dédiée à la lutte, il y a tout pour permettre aux jeunes de pratiquer dans les meilleures conditions. Il n’y a pas que des champions, c’est un club familial qui est ouvert à tous. »
Un état d’esprit qui continue d’animer Michel Dupéré à la tête du club de Ludon-Médoc, mais aussi du Comité départemental de lutte de la Gironde. « C’est dans cette optique de faire partager la lutte au plus grand nombre que mon épouse et moi-même nous investissons. Il faut faire découvrir ce sport aux gamins, c’est aussi pour cela que nous avons mis en place des aides départementales, pour ouvrir notre discipline au plus grand nombre. D’autant qu’au sein de notre club, on propose aussi des disciplines associées. C’est vraiment ouvert à tous », confie le président. « La crise sanitaire est évidemment difficile pour les clubs et les pratiquants. Mais je suis convaincu que dès que la crise passera, les pratiquants reviendront car la lutte est un sport qui a tout pour plaire. » Pour accueillir à nouveau les pratiquants, les Dupéré seront au rendez-vous, prêts à partager leur passion de la discipline.
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